On vous avait déjà prévenu, The Great Machine c’est du genre foutraque. Voilà que les israéliens remettent le couvert propulsés par la relativement discrète maison Noisolution. Avec un bien nommé Funrider qui promet de furieuses embardées sur la route poussiéreuse du stoner, le trio ne s’encombre que d’une reference, “We are The Great Machine and we play rock’n’roll”; rien de moins !
De la poussière et des crissements de pneus rock’n’roll il y en a dans “Hell & Back” qui gueule ce qu’elle peut de riffs foutrement velus qui embarqueront forcément les plus réfractaires comme The Die qui roule plein gazs vers le couchant. Ces deux pistes ont les rythmiques aussi chargées qu’un Motorhead et ne laissent pas l’auditeur en paix, lle propulsant de piste en piste pendant que le chant se fait malsain pour l’occasion du “Day Of Living Dead”, danse pour beatniks zombies. On retrouve cette voix complètement éraillé sur “Funrider” et “Mountain She” oú les riffs saturés de cette dernière s’accompagnent d’une improbable guitare acoustique.
The Great Machine divise ses pistes en deux catégories, celles qui creusent le sillon du stoner original mais sans grande prise de risque (et je ne dis pas là que c’est sans qualité, bien au contraire) et les pistes tannées au soleil brûlant du punk. C’esr dans cette catégorie là qu’on retrouve “Zarathoustra”, “Pocket Knife”, “Fornication Under Consent” et “Notorious” font tout le sel de Funrider, une approche un peu unique dans un monde où trop d’albums consanguins se bousculent. Ces titres éparpillés sur la galette sont autant d’heureux accidents de parcours pour l’auditeur.
Funrider signe une fois de plus la volonté de The Great Machine de ne rien faire comme les autres sans pour autant vouloir faire n’importe quoi. Le groupe sous des dehors de cracker punk structure sa plaque à merveille, ne perd pas l’auditeur dans les méandres de sa folie et ce grâce à la préservation de points d’ ancrages fermes dans le stoner.
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