Fondé à Rotterdam par trois amis lycéens, The Machine fait référence au “Machine Gun” d’Hendrix, au “Welcome to the Machine” de Pink Floyd et au “Green Machine” de Kyuss. Voilà un beau métissage qui peut sembler surprenant mais qui prend tout son sens dès la première écoute de ce Solar Corona, leur second album.
La formule de The Machine est en effet assez simple : la part belle aux solis d’une guitare sous grande influence d’un blues psyché, des riffs ravageurs soutenus par une section rythmique très solide, et des passages expérimentaux plus planants.
Le premier morceau éponyme de l’album démarre sur un riff kyussien à souhait, et comme annonciateur du carnage qui arrive : guitare qui explose et batterie qui se déchaine dans un torrent qui détruit tout sur son passage, la Machine est lancée. S’en suit un long solo sous acide et au son poussiéreux, solo que l’on retrouvera quasiment tout au long des sept morceaux de l’album (surtout surtout “Jam No. Pi”, “Moons of Neptune”, à la structure très similaire).
“X”, le morceau le plus court et le plus rapide de l’album ferait remuer n’importe quel cul de jatte, avec une guitare qui délaisse ses solos habituels pour ne plus faire dans la dentelle et balancer du gras. Sur “Infinite”, on se rend compte que la guitare n’est pas le seul instrument que David maîtrise, sa voix accompagne également à merveille cette belle ballade bluesy.
Mais la pierre angulaire de cet album reste “Caterpillar’s Mushroom”, brûlot absolument divin d’une quinzaine de minutes. On y perçoit toute la subtilité du jeu de guitare de David, tout autant capable de poser ses notes avec une facilité et une légèreté déconcertante comme d’envoyer trois rondins de bois par seconde avec un riff monstrueux et entêtant. Après la tempête vient le calme, le silence, puis des sons à la réverbération cosmique, nous sommes perdus dans l’espace. Mais… Que vois-je? Qu’entends-je ? Oui, c’est bien ce sacré riff, il est venu me sauver. Il n’est jamais loin. On avait tord de penser que c’était fini.
Certains pourront probablement être lassés par le côté parfois démonstratif de cet album, il n’empêche qu’il ravira sans problème les amateurs de jams dans l’espace, de desert rock et de Corona au Soleil. Merci pour le voyage The Machine.
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