Je ne sais trop quoi penser de ce disque. Autant j’ai adoré Yawning Man, autant déja Ten East m’en touchait une sans bouger l’autre. Je suis un die-hard fan de Fatso Jetson, il faut donc croire que l’influence Lalli disparaissant, la chose perdait de sa magie… La même chose avec ce disque, sans queue ni tête, et sans grand génie.
Les chansons s’enchaînent sans que l’une ou l’autre ne se détache, sur fond de licks de guitares clairs et lancinants. On ne peut dès lors qu’imaginer un groupe proche de l’anémie, avec, dans une salle bien climatisée, une poignée de zicos qui regardent leurs chaussures en ondulant gentiment. Bref, un groupe de furieux passionnés.
Je charrie un peu, on sent que les gars en ont sous la pédale, et côté gratte, ça tricote gentiment, ça joue bien, mixant odeurs de sable chaud, avec tendances jazz progressif (voir le saxo qui surgit parfois au détour d’un morceau). Mais le “chant” parlé tout du long ajoute une touche décalée totalement absconse.
Au final, j’ai quand même du mal avec ce disque. J’ai du mal à imaginer qu’on puisse l’adorer sans un pétard dans le pif (auquel cas c’est sans doute un disque génial, hypnotique et névrotique à la fois)… Mais à jeûn, l’intérêt est faible. Je crains que Gary Arce ne soit en train d’user ses 4 derniers fans hardcore avec ce genre de sortie, qui a plus sa place sur un CDR démo que sur une sortie de l’excellent label Alone Records.
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