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The Sword – Apocryphon

Avec une vision un peu simpliste des choses, partageons les fans de The Sword en deux catégories. La première regroupe ceux qui ont été un peu (beaucoup ?) déçus par l’album Warp Riders. La seconde, vous l’avez immédiatement compris, a totalement adhéré à l’évolution du groupe depuis le mythique Age of Winters. Si vous faites partie de cette dernière catégorie, il vous est presque inutile de lire cette chronique. Apocryphon, quatrième effort du combo retrouve à mon sens toutes les qualités de son prédécesseur et devrait vous plaire à coup sur. Attention, loin de moi l’idée de dire que le groupe nous a pondu un Warp Riders volume 2, oh que non. Le groupe poursuit son évolution avec des compos toujours plus travaillées et une véritable envie de se renouveler. Pour ceux de la seconde catégorie, je ne saurai que trop leurs conseiller de laisser une chance à cet album (et par la même occasion d’aller réécouter Warp Riders). Car là où il y a similarité dans ces deux albums, c’est que l’un comme l’autre gagne à être écouté un bon nombre de fois pour être pleinement apprécié. La déception venant peut être de ces riffs dingues du premier album que chacun essayait de retrouver mais qui sont ici moins évidents, plus subtils mais au combien jouissifs pour qui prête l’oreille attentivement. Rien n’est facile dans cet album, il ne se donne pas comme ça. Et si Age of Winters attirait facilement l’amateur de riffs et de gros son, Apocryphon captera plus l’attention des auditeurs exigeants. Les compos sont particulièrement bien travaillées, les arrangements tout aussi brillamment œuvrés (même si l’intro du dernier titre est à mon avis le seul reproche à faire à cet album) et la production, à l’image du précédent album, totalement monstrueuse d’efficacité.
C’est bien simple, dans cet album, chaque titre pris individuellement est une pépite, certes plus ou moins grosse, mais on navigue entre le très bon, l’excellent et le parfait. Difficile de faire la fine bouche devant, prenons un titre au hasard, Execrator et son refrain de toute beauté, ses effets de guitare, ses riffs faciles et plus complexes. L’exemple parfait en fait. On l’écoute une fois, ok, ça sonne bien mais bon, faut pas crier au génie quand même. Et puis au fur et à mesure des écoutes, vous allez commencer à secouer la tête sur le refrain, ça c’est sûr, vous allez vous régaler de la partition de batterie sur certains moments, planer sur un ou deux solos bien envoyés et la liste est longue…
Franchement, c’est parce que je n’ai pas la thune pour ça, mais je rêve un jour de balancer dans une chronique un truc du style « si vous n’headbanguez pas à la sortie de l’intro de Eyes of the Stormwitch sur le premier riff et le premier couplet, je vous rembourse l’album ! »

La partie n’était pas gagnée, changement de label, changement de batteur, The Sword est pourtant au rendez vous et remporte le challenge haut la main. Quand vous voulez pour le cinquième album !

Note de Desert-Rock
   (8.5/10)

Note des visiteurs
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