En cette ère du numérique, il est bien rare de recevoir des CD promo « physiques ». Razor & Tie se rappelle à notre bon souvenir avec ce premier véritable live du combo texan : Greetings From...
Premier constat : The Sword fait la part belle à son(ses) dernier(s) opus en date (le High (Low) Country) en délaissant ses deux premiers albums (1 seul titre pour chacun des deux brûlots du groupe) et en ignorant totalement le pas si vieux Apocryphon. Si la démarche scénique ressemble à celle d’un Clutch (qui blinde ses setlists avec les titres de son dernier album en date), elle a de quoi déstabiliser car nous étions en droit d’attendre plus de cette première retransciption live sur disque. Quid des bûches que sont « Barael’s Blade », « Freya » ou encore « How Heavy This Axe » ?
Fort heureusement, la qualité « sonore » est là. La voix de J.D est limpidement fidèle à elle même, tandis que les riffs de Kyle Shutt font honneur au nom du groupe en tranchant tout ce qui passe à portée de main. Ainsi, les morceaux survivants de l’ère Trivett Wingo (« Maiden, Mother & Crone », « The Horned Goddess ») font le job. Oui, mais…
Deuxième constat, pour ceux qui ont eu la chance de voir le groupe en concert au début de sa carrière, il manque à ce Greetings From… la puissance qui caractérisait les sets des texans et réussissait à électriser la foule plus vite que ne le ferait une ampoule avec Claude François. Le mix faiblard de ce skeud ne rend aucunement justice à « Tres Brujas » par exemple. Niveau férocité, ça tranche donc timidement et tient plus du couteau de cuisine que de l’épée de gladiateur. Quant à cette « foule » : on ne l’entend guère. Les quelques clameurs perçues ça et là laissent à penser que le groupe est soit un cover-band jouant dans les bars les plus reclus de la planète, soit juste mou-du-genou.
Troisième et dernier constat, et non des moindres, avec 42 minutes et 10 secondes au compteur, la tentation est grande de considérer ce premier témoignage live officiel comme un grand foutage de gueule. Avis plus que mitigé donc pour le petit dernier des texans qui comblera difficilement les nostalgiques de l’ère pré-Apocryphon. A n’acheter qu’en cas d’absolue nécessité ou si vous êtes convaincu que la carrière de The Sword démarre en 2015.
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