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The Texas Chainsaw Dust Lovers – The Wolf is Rising

Après une belle première chevauchée sortie en 2012, The Texas Chainsaw Dust Lovers (que l’on nommera TCDL pour la suite de cette chronique, histoire d’épargner les touches du clavier) reviennent avec un nouvel EP 5 titres intitulé « The Wolf is Rising ». Après « Born Bad », il semblerait donc que ce soit d’un loup que le groupe a accouché à l’époque et ce dernier peut fièrement se dresser devant nous aujourd’hui. Et ils peuvent en être fiers.

Leur stoner spaghetti rock a pris de la bouteille, il s’est surtout affiné et a gagné en personnalité. « Car Crash », tous crocs dehors, déboule sans grogner de son riff rutilant. C’est qu’il a les griffes acérés le bougre mais pas que… On pense QOTSA, on pense toute la clique de groupes inspirés par eux, on pense à s’ouvrir une bière et finalement il y a quelque chose d’autre qui se dégage de ce titre. Un couplet original avec une vraie identité, des chœurs, des arrangements aux petits oignons, le groupe frappe très fort.

Sur toute la somme de chansons à leur dispo, ils ont choisi d’en enregistrer que cinq mais en se donnant les moyens d’en faire de vraies pépites. « Back to Georgia » le confirme, avec sa pléiade d’instruments de redneck, son gros refrain et toujours ses arrangements peaufinés à l’extrême. Un vrai album de studio ! Exit l’approche DIY et brute, les loups en ont assez de se repaitre des agneaux du coin, ils se font les dents sur les moutons dorés d’Arizona !

Popularisé par le film O’Brother, TCDL s’approprie « A Man of Constant Sorrow » en version testostéronée. Clutch en profite pour nous faire un clin d’œil. Les influences sont diverses et bien digérées. C’est surtout l’identité des parisiens qui à chaque riffs et arrangements se définie et se précise. « Redemption » enfonce l’éperon un peu plus profond et est pour moi LA perle de cet EP. LA table de loi à suivre à mon humble avis. Les références au cinéma de monsieur Morricone défilent, ça transpire la country, le refrain somme toute classique envoie du lourd à souhait, le break est black-metal, les arrangements sont tantôt southern, tantôt résolument pop. Le tout en 4 minutes, messieurs vous venez d’égaler le génie de Mr Bungle, ni plus ni moins.

« The Wolf is Rising » qui clôt les festivités prend plus son temps pour développer une atmosphère plus cinématographique encore. Ne faisant que confirmer la qualité d’interprétation et de composition des quatre amoureux de poussière.

Que ressortir de tout cela : un talent énorme. TCDL a explosé toutes les portes qui les entouraient. A voir où ils décideront de nous emmener la prochaine fois. Aujourd’hui on peut l’affirmer, plus besoin d’attendre une quelconque collaboration entre Mike Patton et Josh Homme, on a The Texas Chainsaw Dust Lovers pour nous combler.

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