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The Vintage Caravan – Gateways

Une fois encore Nuclear Blast investit dans le revival des 60-70’ avec The Vintage Caravan. Un choix n’étant plus un pari depuis longtemps pour ce style qui ne cesse d’envahir les scènes depuis la dernière décennie. Surtout pour un power trio comme celui-là ayant par deux fois fait ses preuves au sein du label allemand. Nos jeunes amis islandais proposent donc en cette fin d’été 2018, leur quatrième album intitulé Gateways. Une composition riche en nostalgie et pourtant pleine de vie.

Ici pas la peine de chercher les pistes s’étalant sur douze plombes avec d’interminables séquences de soli endiablés ou de psyché langoureux. Comprenez-moi bien, ces petits trésors constellent l’album, mais ils s’étalent sur presque une douzaine de morceaux ne dépassant que rarement les cinq minutes. D’où une certaine sensation de richesse. De cette façon, le titre d’introduction « Set your Sight » et surtout « Reflections » évolue sur les platebandes d’un hard rock énergique, ce qui évoque d’ailleurs pas mal Kadavar, tandis que « The way » apporte une fraîcheur bluesy s’achevant par un solo délicieux à souhait. Ici on s’approche de Radio Moscow sans le côté défrisage de brushing. Certains diront aussi Graveyard, et tout monde aurait raison.

En définitive, c’est le classic rock qui l’emporte. Des pièces dont la dimension narrative se pose au premier plan comme « On the Run » ou « Tune Out » en attestent. On réalise alors que le groupe s’avère capable de bien davantage que d’un simple pastiche de ce qui fut la gloire d’une période passée. Pour ces énergumènes âgés d’à peine un quart de siècle, assurer la survie du genre tout en apportant leur touche originale pleine de fraîcheur est admirable. Comme quoi le talent ne rime pas toujours avec l’âge.

Et en parlant fraîcheur, évoquons un instant « Nebula », une balade pleine de douceur dans un univers psychédélique instigué par des effets de voix très rétro eux aussi. Ce morceau, c’est la scène du petit déjeuner dans un film d’action ; c’est le changement de partenaire dans un bal ; la sauce sur le lit de pomme de terre. Elle participe à maintenir le rythme, à apporter de la tranquillité sans jamais frôler les rives dévastatrices de l’ennui. Ce qui nous permet d’apprécier au mieux les dix compositions des Islandais.

Puis l’on arrive sur le très réussi « The Chain », un cover de Fleetwood Mac faisant ici office d’épilogue. Vous l’aurez donc compris, ce quatrième opus de The Vintage Caravan oeuvre dans la lignée de ses prédécesseurs. Et s’il convient parfaitement aux oreilles d’un bagpacker amateur d’orgues Hammond en pleine traversée de l’Arizona, il comblera à merveille tous les adeptes de ces disques qu’on ne cesse d’écouter sans jamais parvenir à se lasser.

Farewell, my friends !

Note de Desert-Rock
   (8/10)

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