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Tons – Filthy Flower of Doom

 

Heavy Psych Sounds affirme son ouverture en signant Tons, quatuor Turinois de Sludge assez lointain des atmosphères psyché proposées généralement au catalogue.

Le fait est que ce groupe ne manque pas de dérision pour intituler ses morceaux, cherchant la plus improbable des blagues et référence alambiquée. allant de “Abbath’s Psychedelic Breakfast” à “Sailin’ the seas of buddha cheese” en passant par un “99 Weed Balloons”, “Those of the Underlighter” et “Girl Scout Cookie Monster” et se référant ainsi en vrac à des titres de Pink Floyd, Primus, Nena, Marduk et SaraBeth (Je me serai d’ailleurs bien passé de trouver cette référence Country). “Filthy Flower of Doom” (qui pourrait être traduit par “Fleur crasseuse de Doom”) porte bien son nom avec une musique sale à souhait.

Coté face donc un style crasse et sombre avec une voix Sludge qui dérive bien souvent vers le Black et on pourra en dire de même au sujet de la batterie qui oscille entre frappe rapide de la double grosse caisse (“Sailin’ the seas of Buddah Cheese” notamment) et tempo plus modéré sur la majeure partie de pistes. La filiation avec Bongzilla est évidente tant du point de vue vocal que rythmique (et une utilisation massive de discours samplés en plus du style) Tons garde pour autant un je ne sais quoi de personnalité qui marque la différence, sans doute à cause de ces touches Black de-ci de-là.

Côté pile on a de la maîtrise instrumentale. Les claviers sont barrés comme un film de SF (Abbath’s Psychedelic Breakfast). On déniche des atmosphères boueuses façon lap steel (“99 weed Balloons”; “Girl Scout Cookie Monster”) avec des boucles à la Weedeater (“99 weed Balloons”) et des riffs lourds et répétés à l’envie. On ingère la galette comme une poutine (En 38 minutes environ) et cela reste très appétissant tout du long grâce à un format court.

Du côté de l’artwork Tons poursuit dans la ligné du premier album “”Musineè Doom Session Volume 1”(Sorti en 2012) ou figuraient déjà soucoupes et triangles mystiques, ce second opus installe donc la signature graphique du groupe. Cet album ne fera sans doute pas date dans l’histoire du Sludge, cependant et c’est là l’essentiel il est sans fausse note et on ne boude pas son plaisir en riant avant l’écoute et en planant lors de celle-ci.

Note de Desert-Rock
   (7,32/10)

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