Uncle Acid & The Deadbeats a toujours aimé les 70’s. Plus encore, le quatuor de Cambridge UK, semble en être leur parfaite synthèse. De leur nom (provenant du groupe qu’aurait formé Rusty Day, l’ex chanteur de Cactus, s’il n’avait pas été assassiné) jusqu’aux thèmes évoquées, le groupe suinte le psychédélisme et la lourdeur du hard rock première vague par tous les pores de sa peau. Découverts par Rise Above qui les propulse sur le devant de la scène avec Blood Lust, sensationnel opus en forme d’hommage aux Films de la Hammer, le groupe devient incontournable avec l’album suivant, Mind Control. Ce dernier, relatant la fin du rêve Hippie aux Etats Unis, lui permet de faire la tournée des grandes salles Européennes en ouverture de Black Sabbath. Leur rock vintage, presque dansant, convoquant autant les Beatles que le monstre de Birmingham, fait mouche. Uncle Acid sort des sphères stoner auxquelles il était promis pour devenir une entité rassembleuse par delà les étiquettes.
Une fois un tel niveau de notoriété obtenu, il ne restait plus qu’au « control freak » Kevin Starrs et à sa bande de composer un troisième album destiné à enfoncer définitivement le clou et de sillonner les routes sans relâche (ce qui sera plus que le cas entre septembre et décembre 2015).
The Night Creeper va chercher ses ambiances dans les plus sombres soubassements de la pop culture : le groupe aime à le présenter comme « un roman de gare adapté en film noir, puis vingt ans plus tard en un Slasher italien ultra violent ». Un programme qu’Uncle Acid déroule méticuleusement. Rien de révolutionnaire dans leur démarche et heureusement, le groupe continue d’explorer les voies du rock occulte aux mélodies lancinantes, que le timbre vocal de KR Starrs rend si original, en une suite irrésistible de petites perles de rock acide, envoutant les sens et désarticulant le corps. Notons « Waiting For Blood », « Downtown » ou le single « Melody Lane » au rayon des hymnes imparables tandis que le reste de l’album permet de saisir toutes les variations mélodiques dont le combo fait étal. Pour les besoins narratifs de leur histoire – concept album oblige – le groupe a su varier les tempos, allant jusqu’à proposer une piste instrumentale (« Yallow Moon »), aération idéale pour un opus certes sombre mais sur lequel plane clairement l’ombre de Pink Floyd.
Enregistré aux Toe Rag Studios, célèbre temple anglais de la musique analogique, où Electric Wizard et les White Stripes ont déjà posé leurs amplis, The Night Creeper suinte le rock d’un autre temps mais resplendit par la profondeur de ses ambiances et la puissance de ses mélodies.
Il paraît difficile, pour quiconque aime son rock occulte ou noyé à la fuzz de passer à coté d’une telle réussite. L’un des albums de l’année.
Point Vinyle :
Rise Above fait généralement les choses bien, même si les premiers pressages ont tendance à partir comme des petits pains et se revendre à un prix délirant par la suite au marché noir.
Pour le premier pressage de The Night Creeper voici la liste :
Die hards éditions : 100 Silver éditions pour la famille et les amis, 100 cristal vendus sur le site de Rise Above et 250 en rouge et blanche. Ces éditions contiennent un poster et un livret avec les paroles.
Pour les éditions « simples » : 1000 en rouge transparent, 1000 en violet transparent, 1000 en noir, 500 en vert (pour les magasins indé aux US) et 1000 en violet opaque, pour les US principalement.
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