Comment ça marche? Vous allez voir que ce n’est pas bien compliqué. Westing c’est le nom du dernier album que Slow Season sort en 2016, c’est signé chez Riding Easy et c’est très bien. Puis au tournant de 2021, profitant de l’arrivée d’un second guitariste (Ben McLeod), le désormais quartette Californien change de nom, ou s’agrège à celui de Westing (Sur ce point les Sources varient). C’est bon pour vous ? Ok ? On peut donc faire la checklist de la séquence temporelle Westing:
Chemise ouverte sur le torse √
Pantalon patte d’eph à poutre apparente √
Grosse boucle de ceinture bling bling √
Initialisation de la séquence temporelle √
Slow Season a changé de nom mais il ne faut pas croire que ce soit un vrai nouveau départ, à écouter Future c’est du Led zeppelin dans ce qu’ il a de moins blues et de plus léger, j’ai de nouveau 15 piges. Je découvre les plaques usées par la précédente génération. Voilà ce que je ressens dès les premières écoutes de cet album, autant dire qu’on ne pouvait pas rêver d’un nom aussi mal choisi comme titre… Future… A moins qu’il ne s’agisse justement de quelque astuce pour nous faire dire que le passé est une base pour construire le présent soit le futur d’avant. Compris Marty ?
Quelle que soit l’intention des californiens il faut noter que la plaque s’inscrit dans une cohérence totale, puisant çà et là ses inspirations dans le zeppelin de Physical graffiti, le Sabbath et autres Creedence Clearwater même si plus atténué. Le groupe produit comme par le passé un son suiveur de ses aînés mais sans aucune fausse note. Allez écouter “Big Trouble (In The City of Love)” rien que le titre dit ce que joue le groupe et les notes finiront par vous dire ce qu’il en est. A ce titre le détail compte et convoque des aînés encore plus anciens comme avec ce petit son de clavier presque caché dans les dernières secondes de “Coming Back to Me”, ce même clavier qui joue le psyché moderne dans les premières secondes de “Artemisia Coming Down” ou au travers de “Lost Riders Intro”.
Au fond cet album marque une fois encore le talent de ceux qui l’ont composé. Qu’ils se fassent appeler Slow Season ou Westing qu’importe, on pourra emmener les titres partout que ce soit pour une écoute attentive ou pour un fond sonore, que ce soit avec l’esprit contemplatif (“Silent Shout”) ou concentré sur le mouvement (“Lost Riders”). Là ou Future se démarque des productions de Slow Season c’est qu’il a perdu en puissance pour livrer des titres moins bruts avec une batterie qui trouve une place un peu moins centrale et un rééquilibrage des parties de gratte et de chant. La qualité de l’enregistrement également est plus polie et sans doute un peu plus froide.
Westing offre aux oreilles un pur moment de bonheur et au souvenir une occasion de revenir sur le devant de la scène. Même si dans cette recomposition Westing perd un peu de son originalité échevelée du temps de Slow Season, le quartette dépeint un futur à sa sauce, souvent joyeux et contemplatif quand il faut, un futur que l’on se prend à follement désirer avec eux.
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