Amis du doom bonjour ! Altsphere nous propose un split vinyle de sept pouces bien plombé et comme je suis un type plutôt galant, j’ai décidé d’incruster la pochette côté groupe composé pour sa moitié par la gente féminine à savoir Wooden Stake.
Tant qu’on y est, c’est aussi par leur titre que je vais débuter ces quelques lignes. Alors, pour la faire courte, le duo étasunien provient à la fois du Texas et de New York, il est composé de Vanessa Nocera à la basse et surtout aux voix ainsi que d’Elektrokutioner (on murmure dans les milieux autorisés que le barbu a pris un pseudo, mais je n’en crois pas un mot) à la batterie et à la gratte. Cette composition, les plus perspicaces d’entre vous l’auront remarqué, facilite ô combien l’exercice live, mais ceci n’est pas nos oignons après tout ! Le duo se targue de pratiquer un doom horrifique et autant l’avouer d’entrée de jeu, j’ai déjà entendu des choses bien plus horribles ! Le titre aligné sur cette plaque : ‘In the Godless Moonlight’ est un morceau de doom bien lourd et lent qui se laisse facilement écouter. La rythmique respecte en tous points le code pratiqué au rayon doom en se lancinant durant la quasi totalité des presque cinq minutes de son proposé ici par ces Ricains-là. Une petite envolée vient toutefois brisé la monotonie volontaire du truc au deuxième tiers du titre. Pour ce qui est des guitares, là aussi le classicisme l’emporte avec des riffs heavy de chez heavy. La particularité du groupe c’est vraiment les parties vocales. Chanté pourrait paraître usurpé comme terme et je lui préfère déclamé. Le timbre de voix me rappelle un peu celui de Beki Bondage sauf dans la phase ‘evil’ du titre qui s’en va lorgner dans la galaxie metal. Cette singularité donne un rendu bien sympathique à ce groupe de doom à la fois très traditionnel et très particulier.
La seconde face de cette galette renferme ‘Black Candle Seance’ de Druid Lord. Ce trio US basé à Orlando est composé de Pete Slate à la gratte (le quidam s’est déjà illustré dans Acheron, Incubus, Equinox, Abhorred Existence et Mythos), de Tony Blakk à la basse et aux chants ainsi que de Steve Spillers à la batterie. Ce trio balance un doom de bonne facture, mais pas franchement très novateur. Les rythmiques, les riffs et les vocaux sont comme embourbés et ils peinent à avancer par moments avant que le groupe s’emporte et dérive dans un thrash qui peine à me séduire. Ces parties rapides sont de surcroit trustée par des soli de guitares prenant un peu trop l’ascendant sur le reste à mon goût. Ce reste est plutôt pas mal si ce n’est quelques gimmicks flirtant parfois avec le grunt au niveau du chant.
Au final, on a deux groupes pour deux titres de bonnes facture assez éloignés qui se situent dans un registre musical plutôt rassembleur dans le monde du rock underground ; une initiative qu’on salue d’autant plus que c’est toujours un sacré plaisir ces productions qui sortent sur du bon vieux vinyle.
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