J’ai bien aimé le LP de Yawning Man sorti en 2005. Original, bien barré, bien joué, doté d’un son sympa et chiadé, et de compos fort bien foutues. La sortie d’un EP aussi rapidement s’annonçait donc comme une bonne nouvelle.
Pour info, Mario Lalli ne joue pas sur cet EP, remplacé par leur bassiste “live” Billy Cordell. C’est moins “fun”, et ça devient du coup (au moins dans les esprits, on se voilait peut-être un peu la face auparavant) le groupe solo de Gary Arce. Enfin bon, ça joue pas mal,on va pas se plaindre.
Conceptuellement, en tout cas, rien ne change, sauf que c’est que 4 chansons : les chansons sont uniquement instrumentales, le son de gratte est toujours aussi “surf music meets stoner rock”, parfois un peu chargées en écho, mais en tout cas toujours original.
Les compos sont sympa, mais s’affirment un peu plus “introspectives” que sur “Rock Formations”. Alors si on lit la bio, on y parle de Pink Floyd, faut pas charrier non plus. Néanmoins, ça flirte un peu avec le prog, et je ne trouve pas le résultat plus heureux pour autant. A mon sens, une musique uniquement instrumentale se doit d’être plus “charpentée”, de remplacer le manque de chanteur par un émerveillement de tous les instants : c’est ce qu’avait bien compris Karma To Burn, par exemple, et c’est là que s’égare un peu Yawning Man sur cet EP. Voir “Manolete” par exemple, un morceau un peu longuet qui se regarde un peu le nombril, et qui au final n’a rien qui permette de le garder en tête (il manque ZE riff).
Alors au global, cet EP est quand même très agréable, et il est intéressant de le distinguer de l’album “Rock Formations” pour ses velléités plus “expérimentales”, même si les bases de la musique du trio californien sont les mêmes.
(Pour donner votre note,
cliquez sur le nombre de cactus voulus)