Encore du haut de gamme. Nouvelle livraison roborative de ces excités magnifiques de Zen Guerilla. Comme sur les quatre albums précédents, tout y est. Un son énorme. Jack Endino aux manettes. Des compos dont la magie réside dans un savant mélange de punk’n’roll garage et de groove soul félin. Rencontre de deux genres musicaux issus de ce qui se faisait de mieux aux States dans la seconde moitié des sixties, le tout sur fond de blues psychédélique. Croisement improbable en son temps et magnifié trente cinq ans plus tard par ce groupe inouï. Marcus Durant, le chanteur est pour beaucoup dans sa particularité. Son timbre de voix, souple et chaleureux est un curieux mélange d’Otis Redding, d’Elvis, de Rob Tyner et de Lightnin’ Hopkins. Si, c’est possible, et d’autant plus remarquable. Son chant réellement ‘habité’ est magnifié par une reverb digne des studios Sun de la grande époque. Ça envoie grave. Autant à l’aise sur les titres enlevés que ceux plus calmes, ce chanteur là est incontestablement un très grand. Et que dire des autres musiciens si ce n’est que la guitare de Rich Millman est un monstre de précision, que la basse de Carl Horne est éblouissante et que la batterie d’Andy Duvall est d’une efficacité redoutable. Les superlatifs viennent à manquer. Album de la maturité, espérons simplement qu’il leur procurera enfin la part de soleil qui leur revient de droit.
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