J’aime les chroniques faciles à rédiger. J’aime les chroniques d’album dont le premier titre vous donne un résumé de presque tout ce que vous avez à dire. “Back into the Light” (titre de l’album aussi) ouvre donc ce quatrième album des frenchies de ZOE. Et je rajouterai tant mieux et enfin !
Tant mieux car ZOE nous offre ici un album de la catégorie « All Killer, No Filler » (oui je rêvais de citer SUM41 dans une chronique et alors ?) et enfin car il aura fallu attendre quelques années après le brillant Raise the Veil (2014).
A mon sens plus Hard Rock que Stoner, on ne va quand même pas jouer les sectaires et cet album, au même titre que les précédents d’ailleurs, a pleinement sa place ici, genre à mi-chemin entre Motörhead et Monster Magnet.
Revenons au premier titre, “Back into the Light”. C’est superbe. Une intro hyper soignée et pêchue, un riff qui va à l’essentiel et déjà on sent la rage qui habite les musiciens. Cette rage nécessaire et indispensable pour vous sortir un album comme celui-ci. On sent dans le refrain que le groupe lâche tout et surtout cette frustration certainement accumulée de ne pouvoir sortir un album plus tôt.
Alors bien sûr vous savez tout comme moi qu’un bon premier titre ne fait pas un bon album et qu’il arrive parfois que les premiers titres de tueurs ne soient que des cache-misères.
“Voices” vous rassurera d’emblée. Ça dépote tout autant avec, excusez du peu, un solo amené de mains de maître par un break instrumental finement ciselé. Un modèle du genre dans la maîtrise des arrangements et de la composition. A l’image de ces deux premiers titres, l’album est un concentré d’énergie communicative.
On ralentit un chouya le tempo sur “Down in a Hole” sans perdre en intensité, j’en veux pour preuve ce son énorme sur le refrain. J’en profite pour dire que, entièrement et sans la moindre exception, le son de cet album est énorme. Chaque curseur a été réglé pile où il devait l’être. Rien, absolument rien à changer. Batterie et basse ont une sonorité qui respire la chaleur, c’est du pur bonheur.
Je m’arrête dans les détails pour ne pas faire une chronique titre par titre, mais je vous tease quand même en vous disant que Blues et Rock’n’Roll old school sont aussi de la partie. En vous disant que ZOE nous donne ici un album complet, riche et varié.
Certains chroniqueurs finissent parfois en donnant leur highlight. Pour une fois je me prête à l’exercice en vous disant que les titres à écouter en priorité, ce sont les dix premiers (et de vous conseiller par la même occasion d’aller (re)découvrir les précédents albums du groupe).
ZOE est de retour sous les projecteurs et en cette année 2020 ô combien mémorable, c’est clairement à ranger du côté des choses qui réchauffent le cœur.
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