FREAK VALLEY 2019 : Jour 2 (Corrosion of Conformity, Yob, King Buffalo,…) – 21/06/2019 – Netphen (Allemagne)

Après une bonne nuit de sommeil (bonne idée que d’avoir réservé un logement avec un lit digne de ce nom qui permet d’atténuer les douleurs articulaires liées à notre grand âge…), nous revenons sur les lieux aux alentours de 11h30. Le site est presque désert, seuls quelques courageux ont réussi à s’extirper de leur tente pour… s’avachir de plus belle sur les quelques transats, canapés et fauteuils mis à disposition. Il fait déjà chaud et la température va monter encore d’un cran car voilà les premiers zicos qui prennent place pour entamer cette journée…

 

LACERTILIA

La deuxième journée du festival débute sur la minuscule « wake and bake stage », cachée au fond du site au milieu de banquettes de récup et de sièges en palettes. Une scène très intime (les plus près peuvent poser leur bière sur la scène) que les anglais de Lacertilia vont se charger d’animer devant un parterre de courageux proche de la cinquantaine d’âmes tout au plus (il n’est alors que midi). Le groupe en profite pour rôder les nouveaux titres d’un futur album dont la sortie est prévue dans quelques semaines. Le public clairsemé mais réceptif saluera la prestation convaincante pour une heure si matinale (pour un festivalier, j’entends…).


PRETTY LIGHTNING

Seconde et dernière prestation de la journée sur cette minuscule scène, le duo Pretty Lightning rappelle des formations comme King of the North ou encore Royal Blood, en moins puissant malgré tout. Seul petit bémol, le chanteur-guitariste n’est pas très démonstratif (c’est peu de le dire…) et on sent qu’il a passé une mauvaise nuit (il tirera une gueule de 6 pieds de long toute la journée au merch). Une belle découverte malgré tout.


DEAD LORD

Retour sur la scène principale pour l’un des groupes les plus attendus du jour (il suffit de voir le nombre de festivaliers qui ont daigné quitter leur tente pour assister au concert : les suédois de Dead Lord, forts de l’excellent In Ignorance We Trust paru en 2017, débutent leur set avec « Don’t give a damn », le single de l’album Heads Hield High. Et pendant 40 minutes, on assiste à une véritable démonstration de heavy rock à l’ancienne avec panoplie complète : solis déchaînés, poses photogéniques, look seventies… La filiation avec Thin Lizzy a été maintes fois évoquée et cela saute aux yeux sur scène. Énorme succès à l’applaudimètre, grand moment de communion avec le public et une valeur sûre pour les années à venir.


GREAT ELECTRIC QUEST

Depuis la veille, les américains de Great Electric Quest font le show aussi bien dans les travées du fest qu’au merch et on pouvait donc s’attendre à une prestation aussi déjantée qu’eux. Le résultat va s’avérer mitigé. Certes, ils savent investir une scène « à l’américaine » (décorum, gros son, fringues… tout y est) mais on ne peut s’empêcher de penser que claquer un solo de batterie de près de 5 minutes au beau milieu du deuxième titre (!!!) quand on ne joue que 40 petites minutes fait retomber la mayonnaise qui montait pourtant bien. Restera malgré tout le souvenir ému d’une reprise survoltée de « Highway Star » de Deep purple qui leur vaudra une salve d’applaudissements nourris.


PRISTINE

Après écoute de plusieurs titres quelques jours avant le festival, nous n’avions déjà pas accroché au southern blues des norvégiens de Pristine. Et sur scène, malgré tous les efforts de la charismatique Heidi Solheim, nous restons également stoïques. Mais le public semble apprécier, tant mieux pour lui et nous préférons lever le camp et laisser la place aux amateurs…


RAKETKANON

Les belges de Raketkanon ont été programmés en remplacement de It’s Not Night It’s Space il y a quelques semaines. A notre grand regret car Raketkanon restera pour nous une énigme. C’est de notoriété publique que les allemands sont friands d’expérimentation sonore mais là, on atteint un sommet pour un festival rock : des synthés d’un autre âge, des bidouillages sonores insupportables et un chant hurlé au travers d’un vocoder (WTF?!?!?!) nous font fuir dès le deuxième titre. Ne nous attendez pas les gars, on reviendra plus tard…


TUBER

Un festival sans un représentant de la bien-aimée scène grecque n’est pas un bon festival. Et quand les invités se nomment Tuber, l’une des valeurs sûres du rock psychédélique instrumental, c’est l’assurance d’un grand moment. Le son est surpuissant et la fosse, surchauffée par un soleil de plomb qui a tapé fort toute l’après-midi, se laisse aller au moment où le groupe entame son fameux « Desert Overcrowded »… Seul petit reproche à faire, mais ce n’est pas de la faute du groupe : on aurait préféré un horaire plus tardif qui aurait permis une meilleure immersion…


KING BUFFALO

Il est 19h15 quand Tuber cède sa place au trio New-yorkais de King Buffalo qui démarre son set avec le formidable « Longing to be the Mountain », tiré de leur dernier album éponyme. Le son est sensationnel et l’immersion est totale. Il faut dire que les américains savent jouer et on perçoit immédiatement entre eux une communion et un plaisir communicatif à être sur scène. Et ils vont retourner l’assistance avec leur désormais mythique « Orion » qui va mettre tout le monde d’accord. Vous l’aurez compris, King Buffalo était dans un grand soir et ce set trop court restera dans nos mémoires comme l’un des grands moments de cette édition.


A PLACE TO BURY STRANGERS

Pour les mêmes raisons que Pristine, nous sommes restés totalement hermétiques au trio A Place to Bury Strangers, pourtant très attendu du public au vu du nombre de festivaliers qui migrent vers la scène quelques minutes avant le début de leur set. Reste que même vu de loin, l’énergie employée par le groupe reste impressionnante, au point que le guitariste en brisera en deux sa guitare…


YOB

Un célèbre adage veut que si on n’a pas vu Yob avant l’âge de 50 ans, on a raté sa vie. Il est vrai que la bande de Mike Scheidt traîne derrière elle une sacrée réputation de retourneur de fosse avec leur sludge surpuissant. Dès le soundcheck, on se dit qu’on va en prendre plein la tronche et ce sera effectivement le cas. La fosse heandbangue comme un seul homme, le son est gras comme les frites mayonnaise servies par le food-truck de l’allée centrale et tout le monde prend son pied, sur scène comme dans le public. Après 1h15 éreintantes, Yob disparaît, Mike Scheidt brandit sa guitare en signe de remerciement et chacun retourne à sa vie, exsangue. Impressionnant, c’est le mot.


CORROSION OF CONFORMITY

L’annonce de la venue de Corrosion of conformity, qui plus est pour un show spécial célébrant les 25 ans de leur masterpiece Deliverance, était l’une des grosses signatures du fest. Dès l’intro balançant « La Grange » de ZZ Top sous des lumières d’un vert blafard, on sent la foule bruisser d’impatience et elle fera une ovation au groupe dès son arrivée sur scène. On remarque d’emblée que le batteur Reed Mullin est absent, son genou le faisant toujours souffrir. Les gars sont charismatiques à souhait avec leurs tronches burinées par plus de 35 ans de scène et ils font preuve d’une maîtrise époustouflante. La bande de Peeper Keenan a mis tout le monde d’accord, comme c’était à prévoir…


 

[A SUIVRE…]

 

Letthereberock51 / Xav

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