Initialement prévus au Trix d’Anvers, c’est finalement au Muziek-O-Droom de Hasselt que les Fu Manchu se produisent ce soir. La faute à une faible vente de tickets ? Nous ne le saurons jamais. Quoiqu’il en soit, il est près de 21H40 quand nos 4 surfeurs font leur apparition.
Le groupe commence par une petite mise en bouche de 4 titres, histoire de titiller nos tympans. Après avoir ouvert par Eatin’ dust, le groupe enchaîne avec les 2 brûlots que sont Hell on wheels et Mongoose. Belle entrée en matière quand même.
Certes l’ambiance est assez froide (scène dépouillée et ultra profonde). Certes le père Scott Hill a pris un sérieux coup de vieux (et un bidon Kronenbourg). Certes les Fu ont l’air de faire la gueule. Mais l’essentiel, c’est que les quelques 300 quidams présents ce soir sont venus pour se farcir une bonne ration de fuzz. Et ils ne seront pas déçus lorsque Hill annoncera le plat de résistance: « It’s time for In Search Of… ».
Et c’est donc avec Regal Begal que commencera notre voyage en 1996. Et quel voyage mes enfants….ça le fait grave ! Servi par un son excellent, le Chu enquille les titres. Les vans de Balch jouent alternativement avec les pédales d’effets, nous abreuvant ainsi d’une ration de fuzz quasi ininterrompue. Entre l’urgence d’un Asphalt risin’, la lourdeur d’un The falcon has landed ou la puissance d’un Neptune’s convoy, nous sommes biens servis. Les Fu Manchu nous distillent différentes saveurs pour le plaisir de nos oreilles et chaque morceau joué prend l’allure d’un véritable hymne dans ce Muziek-O-Droom. Le public ne s’y trompe pas d’ailleurs et choisit de profiter du concert, préférant une ambiance bon enfant et un headbanging régulier à une fosse déchainée.
Malgré la froideur scénique qui transpire depuis le début du gig, les lascars vont timidement se dérider, Reeder et Davis plaisantant même sur la taille des canettes de bières (qui ressemblent plus à des shots). Chose étrange, Scott Hill devra, à 3 reprises, venir jeter un oeil à la setlist pour savoir quel morceau vient ensuite. Le Chu a pris des rides, oui, mais pas leurs morceaux. A tel point que le public, encore sur sa faim après les dernières notes de Supershooter réclamera du rab. Le Chu revient pour le dessert donc, et c’est avec rien de moins qu’un Boogie van et qu’un King of the road que la bande à Scott Hill va tenter de rassasier un public encore affamé.
Aussi, lorsque les lumières se rallument, c’est quand même la frustration qui prime car les Fu Manchu ont trouvé la recette miracle…..et les gourmands que nous sommes en auraient bien repris quelques tranches pour la route.
Stonerpope
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