Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps : j’ai bien failli me contenter d’un “sublime” pour vous résumer cette soirée du 17 avril.
Le Charlatan ouvre ses portes à 21 heures tapantes. Après quelques vaines tergiversations au stand T-shirt pour savoir quel modèle choisir, nous pénétrons dans le bar alors que WITCHCRAFT a entamé son set depuis 5 bonnes minutes. Le groupe est en train d’asséner ‘Witchcraft’, devant une salle déjà bien remplie et déjà très réceptive à la rythmique de plomb et au headbanging permanent de Ola Henriksson. En tout cas, tout y est : pantalon pattes d’éph, chemises larges, on a vraiment l’impression d’avoir fait un bond 30 ans en arrière (pour notre plus grand plaisir). Etant donné le programme chargé et l’heure tardive du début du concert, le set ne durera malheureusement que 30 minutes, le temps pour Magnus et ses 3 comparses de nous offrir en avant-première un morceau à paraître sur le prochaine album du groupe et qui ne laisse augurer que du bien. Nous en reparlerons sûrement sur Desert-rock.
Quelques 20 minutes plus tard, c’est au tour de The Sword d’investir la minuscule scène du Charlatan. La batterie de Trivett Wingo est installée sur le devant, laissant peu de place aux 3 autres membres du groupe. Le groupe va pourtant se démener et nous régaler avec un set intense de bout en bout. ‘Freya’, ‘Winter Wolve’s’ et j’en passe. Impossible de ne pas taper frénétiquement du pied et headbanguer sur la musique de The Sword. Et encore une fois, on est un peu déçu que le set ne dure que 30 minutes car on en aurait encore bien repris un peu tant c’était bon.
Il faudra attendre 23H15 donc avant de voir enfin Clutch pointer le bout de son nez. Et là, que dire ? Que Clutch est fidèle à sa réputation scénique, que le groupe est encore meilleur en live que sur album, qu’il règne entre les 5 compères une alchimie incroyable. Bref, Clutch sera monstrueux durant 1H45, enchaînant les titres sans temps mort (juste un “Thank you” de temps en temps). Qui plus est, on a beau connaître les capacités exceptionnelles de Neil Fallon, on reste vraiment scotché par sa puissance et performance vocale. En vrac, on a le droit à ‘Pure Rock Fury’, ‘Burning Beard’ ou encore ‘The Devil & Me’. Croyez le ou non, mais JP Gaster martèle ses fûts comme un dératé, comme si sa vie en dépendait, créant sur scène de mini secousses sismiques faisant trembler le mur d’enceintes situé juste derrière Dan Maines. L’apport de Mick Shauer est indéniable, donnant ainsi à chacun des titres une dimension quasi religieuse. D’ailleurs, Neil Fallon est tellement habité et vit chaque morceau de façon si intense qu’il donne l’impression d’un prédicateur venu apporter la bonne parole à un public du Charlatan conquis à la cause de Clutch. Le temps passe, le groupe nous offre quelques jams impromptus et parfaitement maîtrisés, Gaster y va d’un solo de batterie absolument cataclysmique, et, cerise sur le gâteau, le groupe est rejoint par Eric Oblander (de Five Horse Johnson) et son harmonica pour un ‘Gravel Road’, et un ‘Electric Worry’ encore plus impressionnant que sur skeud, à tel point que la salle reprendra le “Bang Bang Bang Bang! Vamanos Vamanos” en c(h)oeur.
Il est 1H00 du matin quand nous quittons le Charlatan, des images plein les yeux et de la bonne musique plein les oreilles. Tout ça pour seulement 11 euros !
Stonerpope
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