Mercredi 10 mai 2023, Corrosion Of Conformity est de retour à Paris, 4 ans après son dernier passage à Glazart. Passons rapidement sur Plainride, formation heavy rock allemande ayant, jusqu’ici, publié deux albums et qui, ce soir, donne l’impression d’un juke box de rock gras, joué avec de jolis et chers instruments. Leurs titres sont tous sous inspiration Clutch, un morceau a le refrain de « Sweet Emotion » d’Aerosmith et le titre qui clôt le set a de forts relents Down. Merci de revenir avec un minimum de vécu et de personnalité.
La petite demi-heure qui sépare les deux concerts sera l’occasion d’écouter des hits de Judas Priest et de ZZ Top (ce qui est la plus belle chose possible) avant que ne résonne « La Grange » un peu plus fort que les titres précédents et surtout lumières éteintes. Mike Dean (basse) entre seul sur scène et développe le riff entêtant de « Bottom Feeder », vite rejoint par Jason Patterson (batteur live du groupe) puis la paire de guitaristes que sont Woody Weatherman et Pepper Keenan. Le public (un Petit Bain correctement rempli, mais celà fait tout de même peu pour un groupe tel que CoC non ?!) acclame les Américains comme il se doit.
Sur scène des amplis et têtes de la marque Orange donnent clairement le ton. Le son sera rond et gras : « You guys like heavy shit ?! » assène Pepper Keenan avant d’envoyer le riff ronflant de « Seven Days ». Le groupe n’est pas venu pour défendre un quelconque album (rien depuis 2018) et la set list prend des allures de best-of, pour le plus grand plaisir d’une fosse en communion. Le public a tous les âges, et la proportion de femmes présentes fait plaisir à voir. Le groupe donne ce qu’il peut, car, et c’est là que le bât blesse un peu, les musiciens sont fatigués. Pepper Keenan est raide sur les genoux, peu en voix et semble tout de même vouloir que les choses ne trainent pas trop. Le concert est en pilotage automatique, les titres s’enchaînent avec une communication plutôt réduite. Keenan ne prend quasiment aucun solo, à part, bien sûr, celui, harmonisé de « Clean My Wounds » jouée, comme souvent, en version rallongée. Lorsque les rappels sont terminés, la sono passe le titre « Shelter » de Corrosion of Conformity, comme un signe de profonde mélancolie.
Le concert n’aura pas été le plus grand que CoC aura donné en terre parisienne, mais rares sont les groupes de cet acabit à encore offrir une heure de tubes dans des salles à taille humaine. Qu’ils en soient éternellement remerciés.
SET LIST
Bottom Feeder
Paranoid Opioid
Shake Like You
Seven Days
Senōr Limpio
Wiseblood
Who’s Got The Fire
StoneBreaker
13 Angels
Vote With A Bullet
RAPPEL
Born Again For The Last Time
Albatross
Clean My Wounds
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