En arrivant en début d’après-midi – après une première matinée dédiée au tourisme – sur le site, on détecte un subtil vent de panique au niveau de l’orga, dû au fait que le batteur de Danava, cet imbécile, s’est trompé d’avion et a atterri en Belgique (de mémoire). Même si ses collègues, bien présents, n’ont pas l’air de paniquer, la prod du Desertfest chamboule toute sa timetable pour leur arranger un passage en fin de soirée (au cœur de la nuit en fait), ce qui fait l’aubaine des premiers groupes de la journée, qui se retrouvent à partager le créneau initialement prévu. Qui part à la chasse…
Du coup, la mise en place de LECHEROUS GAZE se fait plus tranquillement, ils ont tout leur temps pour préparer la petite scène Foyer. Au bout de quelques instants les trois zicos s’emparent de leurs instruments devant une salle encore vide (le public se détend généralement au Biergarten en attendant les premiers accords), et décochent leurs premiers accords bien bourrins. Le public commence à rentrer tranquillement et sent tout de suite que le combo d’Oakland ne fait pas vraiment dans la musique d’ambiance introspective. Sentiment confirmé lorsque Zaryan Zaidi, leur nouveau vocaliste, monte sur scène revêtant une sorte de cagoule/masque avec une paire de lunettes en dessous : on ne verra donc jamais son visage, ce qui, associé à sa posture mi-zombiesque / mi-simiesque, ajoute à l’aspect un peu glauque du concept. Car oui, la musique de Lecherous Gaze est crade, un peu sale comme la banlieue d’Oakland dont ils viennent, une sorte de rock’n’roll sous speed, une sorte de MC5 modernisé, en tout cas bien déjanté. Ca déboîte bien, et le public adore.
Profitant des aléas inhérents à l’organisation d’un festival avec des vrais rockers, WITCH MOUNTAIN profite de l’aubaine en prenant d’assaut la Main Stage pour un show plus long qu’initialement prévu. Tant mieux, le groupe a de la bouteille et c’est sans problème qu’il va meubler tout le temps mis à sa disposition pour déployer son doom estampillé US empreint des mélopées, voire des grognements de sa frontwoman. C’est pas parce que nous avons quitté la zone d’Oakland que nous arrivons au pays des Bisounours : Portland n’est pas le Jardin d’Eden non plus et leur style vicieux va faire mouche auprès d’un public incrédule quand il est confronté à Uta : un petit bout de nana en qui un ogre sommeille ! Tapant dans le pileux et le gras, à l’image de son bassiste Neal, le quatuor de l’Oregon remporte quasi d’entrée de jeu l’adhésion du public qui se montre très réceptif à leur style bien barré qui se déploie de manière lancinante dans la plus pure tradition du doom abordable d’Outre-atlantique. Les gros déluges sonores et les envolées susurrées se succèdent sans lasser et ça cogne juste et bien. Le titre “Shelter”, tiré de “Cauldron of the wild” leur dernier opus en date, résume parfaitement l’étendue de ce que ces gens-là proposent et c’est aussi un des morceaux qui a le mieux passé sur scène, avec Nate le métronome en chef qui imprime le rythme comme une bête de scène derrière sa batterie !
On change de décorum pour ODDJOBMEN qui est un all-star-band d’activistes teutons issus de Sissies, Rotor, Gods Of Blitz et encore d’autres combos obscurs. Sur le papier, nous ne savions pas à quoi nous attendre et des fois c’est assez agréable de se confronter à un groupe telles de jeunes pucelles. Rapidement en place sur la petite scène, les quatre rockeurs germaniques affûtent leurs armes quelques minutes puis balancent un son entre Hellacopters et Queens Of The Stone Age avec quelques gimmicks garage : c’est pas la grosse révolution dans la place, mais ça poutre bien et c’est toujours très efficaces sur scène ! De l’original et de la reprise, des morceaux brefs balancés pieds au plancher et un public ravi par ce déferlement d’énergie bien sentie. On apprécie et on se prépare pour les choses sérieuses à venir…
Quand vient l’heure de rejoindre la main stage où doit se produireBLUES PILLS, de manière assez surprenante, la salle est bien remplie. Etonnant vue la notoriété encore modeste du combo de l’Iowa… Enfin, lorsque Elin Larsson monte sur scène, on comprend que cet afflux de testostérones au premier rang est suscité par différents niveaux de curiosité… La jolie blonde est attendue au tournant ! Les titres de blues rock de Blues Pills sont carrés, ça joue bien, sans éclat, mais efficace. Le groupe américain est en réalité multiculturel, puisque sa chanteuse est suédoise, son guitariste français, et sa section rythmique américaine pure souche. Une section rythmique robuste d’ailleurs, sur laquelle le tout jeune guitariste frenchie Dorian Sorriaux aligne occasionnellement des soli assez vertigineux. L’attention porte néanmoins largement sur la frontwoman, qui fait montre d’une gamme vocale assez pointue au vu de son petit gabarit. Son timbre est assez puissant et subtilement rocailleux, parfaitement adapté à la musique du groupe – même si ce n’est pas Janis Joplin, n’exagérons rien… Au bout d’une petite demi-heure, le set du combo paraît toutefois un peu longuet, un peu répétitif peut-être dans ses mid-tempo un peu systématiques. Faut dire que la tonalité du concert, plutôt bluesy et fluette manque un peu d’énergie au milieu de cette journée bien pêchue… Sur la fin du concert, on se dirige donc vers la sortie pour le concert à venir, qui s’annonce un peu plus énervé…
En effet, au même moment, le trio de HOUSE OF BROKEN PROMISES termine la préparation de la petite scène Foyer, et fignole son soundcheck à grands coups de riffs surpuissants, commençant à alerter le public de Blues Pills, qui se rapproche insidieusement… Les bonhommes sont chauds comme la braise, ils attendent impatiemment de pouvoir commencer, et à la minute ou le dernier accord résonne sur la main stage, ild s’emparent de leurs instruments et entament leur set par “Blister”, qui introduit aussi leur délicieux premier album. Un titre qui mélange shredding à la Black Label Society et gros riff bien heavy – efficacité optimale pour une introduction énorme. En engageant le mid-tempo poisseux “Physco Plex”, le trio ne joue pas la facilité, mais démontre une maîtrise sans faille. Portés par des vocaux bien grassouillets mais bien catchy du nouveau bassiste Joe Mora, les morceaux défilent ainsi sans pitié et terrassent littéralement un public qui avait manqué de s’endormir pendant l’heure précédente (notez le talent des programmateurs du festival). Mora se la donne, superbement à l’aise dans le remplacement de Plascencia à la fois dans son jeu de basse impeccable ou ses vocaux (environ 2/3 des chansons), et Cancino ne tient pas en place derrière son kit de batterie, il harangue le public sans arrêt. Mais le frontman du combo est évidemment le barbu Arthur Seay, déchaîné sur les quelques mètres carrés de la petite scène : il enchaîne poses de guitar hero, sauts de cabri, grimaces… Quand en milieu de set le trio s’engage sur l’imparable “Obey the snake” et son riff presque AC/DC-ien, l’affaire est déjà gagnée depuis un moment, et ce qui suit est juste un sprint final pour caser le maximum de brûlots sur le créneau de 45 minutes qui leur est alloué. Pour conclure, le trio se lance dans une reprise du “The Stroke” du vieux classic rocker Billy Squier, et on sent qu’ils en ont encore sous la pédale. Mais le public en a eu pour son argent, et pour la santé de tous il faut savoir dire stop… Une jolie claque.
On gagne ensuite la Main stage avec une certaine appréhension. Pour beaucoup d’entre nous, le “Ode To Lo” de LOWRIDER a été un album majeur des débuts du stoner lors de sa sortie en 2000, un album trop hâtivement considéré comme du sous-Kyuss et qui, plusieurs années plus tard, est devenu l’album référentiel qu’il méritait depuis le début. Sauf que le groupe s’était séparé depuis une décennie… L’annonce de son retour sur les planches à l’occasion de ce Desertfest fut clairement l’un des principaux motifs de notre venue en ces murs, pour voir de quoi sont encore capables nos quatre suédois… Première surprise : ils ne sont pas si vieux qu’on le pensait ! On avait oublié que les lascars étaient à peine âgés d’une vingtaine d’années lorsqu’ils ont pondu cette petite bombe. Même si les cheveux ont raccourci, les bonhommes ont l’air en forme. Et lorsque, très logiquement, le combo entame “Caravan”, le fracassant titre introductif de “Ode To Lo”, la boucle est bouclée et la magie peut opérer. Le public se retrouve noyé sous une chape de fuzz plombée et ne se relèvera pas de l’heure de concert. En enchaînant “Dust settlin'” et le virevoltant “Flat Earth” le groupe gagne la confiance du public, qui n’a plus de doute quant à la capacité de Lowrider à se réapproprier son passé. Tandis que le bassiste / chanteur Peder Bergstrand, tout sourire, semble s’éclater le plus, ses copains gratteux sont plus concentrés sur leur jeu (compréhensible après tant d’années d’inactivité). Disposant d’une discographie restreinte, au milieu de son set le groupe décide de se reposer un peu sur son fabuleux split (plus Kyuss-ien, lui) avec Nebula en déterrant trois titres sur quatre (“Lameneshma”, “The Gnome, the Serpent, the Sun” et “Shivaree”), et même à un titre sorti sur une vieille compil’ Meteorcity (“Ol’ Mule Pepe”). Ces morceaux qui n’ont pas pris une ride restent moins connus, mais semblent tout aussi appréciés. La fin du concert s’appuie sur une belle doublette composée de l’irrésistible “Convoy” et du définitif “Ode To Lo”. Cette rasade de pur stoner, cette démesure de fuzz, est clairement une bouffée d’air frais dans le paysage musical actuel. Même s’il n’avait pas l’assurance scénique de ces groupes qui ont arpenté les scènes depuis des années, Lowrider a prouvé avec ce concert de reformation toute sa pertinence musicale en 2013… et les années futures, on l’espère !
On repart en transhumance vers le Foyer pour se payer une bonne tranche de NAAM juste après en avoir pris plein la gueule avec la première reformation à se produire ce deuxième soir. La formation de la Grosse Pomme n’est pas encore montée sur scène que déjà l’espace congru devant la petite scène est pris d’assaut par les inconditionnels du quatuor hypnotique. La salle frise la saturation comme ce fut le cas presque deux heures auparavant avec HOBP. Le synthé se fait clair et, dans la pénombre, les sorciers de Naam ensorcellent les corps qui ondulent dans une atmosphère propice à toutes les addictions. Les vocaux collent aux riffs et à la rythmique avec une lourdeur incroyablement bien foutue qui donne à cette prestation à peine éclairée un rendu proche de la coulée de lave : jubilatoire. A peine le temps de regarder sa montre pour s’apercevoir qu’il est presque Dozer et hop direction la Main stage.
Deuxième tête d’affiche suédoise à s’être reformée pour l’occasion ou presque, DOZER débarque sur scène pile à Dozer [On espère que vous appréciez le comique de répétition…]. Très excités, nous assistons à un show très traditionnel livré par le quatuor de Borlänge. C’est un peu comme si ces garçons n’avaient jamais cessé de tourner ensemble à quelques détails près. Il faut dire que ça faisait un bout de temps que nous n’avions pas eu le plaisir de les voir se produire sur scène étant donné que le groupe était en hiatus afin que ses membres se consacrent à d’autres projets (comme s’il y avait autre chose que le musique en ce bas monde…). Tommi se produit régulièrement avec son autre groupe – Greenleaf – mais pas de Dozer à l’horizon depuis un bout de temps. Nous n’étions visiblement pas les seuls à attendre ce come-back vu l’accueil qui fut réservé par le public à ce groupe énorme qui n’a jamais eu le succès mérité du temps de son activité régulière. Qu’importe, c’est avec leur décontraction habituelle que Fredrik, Tommi, Johan et Olle investissent les lieux pour un concert aussi bref qu’efficace. En une heure, les Suédois nous gratifient de plusieurs standards de leur répertoire : “Rising” et “Supersoul” sont toujours redoutables sur scène même si Frederik peine parfois sur certains refrains catchy : l’intensité est présente et putain le bien que ça fait ! Placé devant un dilemme existentiel, Dozer a pioché dans l’intégralité de sa discographie pour offrir un show de toute grande classe et certains titres dont “Until man exists no more” ont fait les frais de cette sélection ciblée en fonction du timing serré du format festival. Qu’importe, en balançant un “Big sky theory” de toute beauté, le groupe a totalement rempli sa mission et le riff répétitif de ce morceau énorme a tourné dans la tête des aficionados bien des heures après que le groupe eût quitté la scène de l’Astra. Espérons que maintenant qu’ils sont décrassés, ils reprennent goût à cet exercice qui leur va plutôt bien et qui pourrait s’avérer plus payant que par le passé vu le regain d’intérêt actuel autour du heavy rock.
Après la pêche de Dozer, et après tant d’émotions sur cette seconde journée, on regagne la petite scène Foyer un peu sur les genoux, avouons-le. Quand les américains de COUGH lancent leur premier accord de gratte, on comprend qu’il va falloir changer d’état d’esprit très vite. Cough, c’est du doom pur jus. En gros, un riff de Cough, c’est 3 accords différents, joués chacun 5 ou 6 fois d’affilée avant de passer au suivant. Le tout dans un tempo apathique, bien sûr, et baignant dans un cloaque sonore dont émergent occasionnellement les vocaux hantés de leur bassiste Parker Chandler. Est-ce cliché ? Oui, un peu. Est-ce que c’est nul pour autant ? Non, au contraire, ça marche bien. Dans le genre, on peut même dire que le combo, signé chez Relapse, fait référence. Scéniquement, le bât blesse un peu en revanche : portés par des lights monochromes statiques, noyés dans une fumée permanente, le groupe se contente en gros de hocher penaudement de la tête au rythme de leurs titres… faut dire qu’à ce tempo, on peut pas prétendre à un furieux headbanging ! Le public, tassé contre la petite scène, se laisse emporter par vagues sur les rythmes des chansons du groupe. Bref, même si son positionnement apparaît quelque peu atypique sur cette journée, Cough assure bien et s’en sort avec les honneurs dans des circonstances pas évidentes.
La tête d’affiche de ce second soir revient à UNIDA, et quiconque a assisté à la première minute de leur set comprend pourquoi : l’électricité crépite littéralement dans l’air lorsque le trio instrumental monte sur scène, dégaine quelques riffs introductifs, puis s’engage sur l’intro du groovy “Wet pussycat”, permettant au maître Garcia de faire son entrée. Avec un mid-tempo, le quatuor californien a mis tout le public dans sa poche. Le tempo ne décolle pas vraiment avec les titres suivants, tous issus de l’album “maudit” de Unida (album jamais sorti officiellement, rappelons-le, mais dont tout le monde connaît les titres par cœur, ça saute aux yeux – ou aux oreilles – ce soir !) : “Thorn”, “Summer”, “Stray” s’enchaînent et montrent qu’il ne suffit pas d’appuyer sur l’accélérateur pour plaire au public. Scéniquement, Garcia, comme à son habitude, est plutôt introspectif, il assure le minimum vital, ni plus, ni moins. Arthur Seay est plus sobre dans le contexte Unida que dans son combo HOBP vu quelques heures plus tôt, il assure ses leads et ses rythmiques avec l’attitude qu’on lui connaît, mais plus discret néanmoins. Quant à son neveu Owen au look improbable à la basse, on voit qu’il n’a pas eu son poste simplement par piston : il assure bien ! Un peu introverti au début, il se lâche un peu plus scéniquement sur la fin, rien de transcendant néanmoins. Quant à Mike Cancino, toujours coincé derrière sa batterie, il se démène comme un cinglé, et tente sans arrêt de communiquer (difficilement vu sa position) avec le public. A l’image de Lowrider plus tôt sur cette même scène, Unida n’a pas le luxe de disposer d’une discographie énorme, ils vont donc chercher ici ou là un peu de variété dans leur set list, à l’image de ce “Red” issu de leur cultissime split avec Dozer, ou ce “Nervous” issu de leur première production chez Man’s Ruin. Le milieu de leur set est ensuite à nouveau composé de titres issus de leur plus récent album, avec notamment un coup d’accélérateur donné avec “Puppet man” (ou “Coffee song” pour les puristes) et le furieux “M.F.N.O.”, judicieusement séparés par le chaloupé “Last day”. Le rappel est constitué des pêchus et expéditifs “Dwarf it” et “Black woman”. Garcia salue et applaudit le public avant de quitter la scène discrètement. Il peut être fier du travail accompli : c’est fait, et bien fait.
C’est presque encore en érection, que les mordus du stoner quittent la grande salle pour réinvestir le foyer et ses ambiances minimalistes. Le premier groupe a jouer après les têtes d’affiche estBELZEBONG. Malgré l’heure tardive – il est allégrement plus d’une heure trente du matin – et le nombre de titre entendus, le public est encore présent pour ces Polonais bien déjantés qui nous ramènent encore une fois sur des rivages bien glauques et lancinants. On est dans le genre un peu stoner rock bien heavy et beaucoup doom : c’est furibard et lent à souhait. Les nuques semblent engourdies dans un headbanging et ça ne pogote plus devant la petite scène. La noirceur s’est emparée de la salle pour un set instrumental massif et carrément ravageur. Entre ces mecs et Blues Pills il y a un océan et pourtant personne ne semble choqué de voir ces deux formations se produire le même jour dans le même festival, qu’on pourrait considérer à tort comme plutôt sectaire en ce qui concerne son ouverture musicale. Nous croisons encore devant la scène d’autres ravagés du bulbe qui se la sont donné autant pour ce set furieux que pour ceux interprétés par les artistes plus psychédéliques de la soirée.
Nous allons ensuite nous balader au merch, taper la conversation avec quelques artistes (car le Desertfest ce n’est pas que deux scènes, mais aussi des espaces dédiés à des graphistes et à des réalisateurs) puis retourner fumer (ou pas, car 50 % seulement de l’équipe Desert-Rock est fumeuse) et on revient du côté de la petite scène. Nous y constatons avec joie que le type qui s’est gouré lors de son achat de billet d’avion est désormais dans la place, et que le soundcheck / change over / linecheck touche à sa fin. Ses camarades sont aussi là et ils ont l’air en forme malgré le nombre d’heures enquillées sur les lieux pour un show initialement prévu dans l’après-midi et qui prend place du côté de deux heures trente du mat ! Jan, le DJ qui anime les aftershows, a du coup été déplacé dans le Theatre Bizarre car c’est au tour de DANAVA de finalement se produire sur la plus petite des deux scènes. Cette seconde formation originaire de Portland à jouer ce jour-là ramène un peu de vigueur après le doom entendu précédemment. Artistes à la dégaine et au look improbable de hardrockers eighties, les mecs de Danava véhiculent une image assez conforme au style musical dans lequel ils s’illustrent : un bon gros rock daté bien heavy et redoutable sur scène même au petit matin. Le public – qui s’est quand même un peu réduit depuis la fin de Unida – réserve un accueil chaleureux à Danava qui clôt de belle manière cette deuxième journée (nuit ?) berlinoise. Nous rangeons nos appareils, nous tapons une belle tranche de rigolade en voyant les corps enchevêtrés et endormis dans l’antichambre de l’Astra et regagnons notre hôtel pour une nuit bien méritée, après avoir assisté à la journée la plus importante en ce qui concerne le nombre de concerts proposés d’affilée lors de ce festival.
Photos : Chris & Laurent
Chris & Laurent