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FATSO JETSON, YAWNING MAN, PONCHARELLO, 14 février 2015, le Trait d’Union, Mons-en-baroeul, France

Samedi 14 février, le jour idéal pour laisser femme (et enfants) à la maison et s’en aller voir les autoproclamés « Legends of the Desert » pour leur 2ème trek européen en l’espace de 2 ans.
Alors que dans le restaurant situé juste en face, une soirée « cocktail dînatoire & couples amoureux » bat (déjà) son plein, la salle voûtée du Trait d’Union se remplit doucement au moment où les excellents Poncharello font leur apparition pour ouvrir la soirée.
Avec maintenant une grosse décennie d’existence et 3 albums sous le manteau, le combo lillois nous offre un set solide, dense et couillu. Ajoutez à cela le fait de jouer « à domicile » et vous aurez une bonne idée de l’ambiance dégagée par la prestation.
Le groupe profite donc pleinement de cette belle opportunité d’ouvrir pour la doublette Yawning/Fatso et envoie du bois non-stop. La double rafale Shotgun et Laser Gun finira d’achever l’auditoire. Un excellent concert.

Juste le temps d’éteindre les rampes latérales qui gênent le grand Mario, et voilà déjà Yawning Man qui reprend le flambeau encore brûlant laissé par Poncharello. Que dire de cette prestation si ce n’est qu’elle s’avère finalement sans surprise, Yawning Man restant Yawning Man : un combo qui offre une musique « planante » certes, mais tout de même ultra-redondante. Il faut bien avouer qu’il se passe plus de choses dans un épisode de Derrick que lors d’une prestation de YM.
D’ailleurs, seule la meuf de Gary Arce, ramassée quelques jours plus tôt au bord d’une obscure route européenne, semble totalement possédée par la musique du gang californien.
Fort heureusement pour moi (et fort bizarrement), le groupe se contentera du très très très très strict minimum syndical et jouera 35 minutes à tout casser (en terminant of course par le réglementaire Perpetual Oyster). Un comble pour ceux qui avaient spécialement fait le déplacement afin de voir l’homme qui baille !

C’est donc à Fatso Jetson qu’incombe la lourde tâche de faire remonter un soufflé retombé lors de la prestation de leurs comparses légendaires. Flanqué de son fils Dino à la basse, Mario Lalli se lâche plus que pendant le set précédent.
Les Fatso, comme lors de leur dernière tournée, laissent de côté le petit dernier « Archaic volumes » (construit autour du saxo de Vince Meghrouni) et se concentrent sur leurs plus anciens skeuds. Les Magma et Light Yourself on Fire font d’emblée remonter la température dans la salle (Tony Tornay tombera d’ailleurs le T-shirt). Le set s’annonce donc plutôt bien, et ce malgré quelques problèmes de basse pour Dino sur Orgy Porgy. Pourtant, et malgré l’intervention de Fabrice de Glowsun (qui organise la soirée), Fatso Jetson s’acquittera du strict minimum et mettra rapidement un terme à une trop courte prestation. Dommage.

La faute à des conditions de tournée par forcément optimales et une fatigue accumulée ? Quoiqu’il en soit, les légendes ne semblent pas vraiment tenir la forme.