Après avoir ignoré l’hexagone lors de leur précédente tournée, l’un des groupes phares de la scène dite « stoner » débarque enfin en France. Fu Manchu est donc dans la capitale ce soir pour satisfaire leurs fans français… ou plutôt le peu de fans qui auront fait le déplacement car la première constatation est flagrante, le Trabendo est à peine rempli à moitié. La salle choisie était elle trop grande, me fais-je encore des illusions sur le potentiel de ce groupe ? Peu importe car moi j’y suis et je vais me régaler tout comme ceux présents ce soir.
Dans le souci d’épargner le groupe et de ne pas trop m’étaler en méchancetés, je ne dirai que quelques mots sur la première partie de ce soir. The G.O.D.S…. déjà faut oser un nom pareil (The Gentlemen of Distorded Sound), mais faut aussi oser les tenues de scène à mi-chemin entre Village People et Zucherro. Enfin, bon, pour paraphraser le fameux générique d’Arnold et Willy, « C’est vrai Faut de tout, tu sais… Faut de tout, c’est vrai… Faut de tout pour faire un monde ».
Musicalement ce n’est pas particulièrement mauvais, c’est juste que ça n’a rien à voir avec les Fu.
Bref, c’est avec une patience très polie que le public attend la tête d’affiche qui débarque sur scène avec un Eatin Dust/Evil Eye de folie. Le public, sans doute refroidi par la première partie, a beaucoup de mal à rentrer dans le show et le début du concert me laisse craindre une soirée complètement ratée. Loin d’être découragé, Scott Hill et sa bande enchaînent les titres avec un professionnalisme exemplaire et la sauce va finalement prendre assez rapidement pour finir avec des slams, du stage diving et autre hurluberlu montant sur scène. Dur pur Rock’n’roll.
Le groupe pioche largement dans leur dernier opus mais n’oublie pas pour autant leurs vieilles galettes (et leurs vieux fans !). Avec autant d’albums et 1h20 de concert, bien sûr certains incontournables passent désormais à la trappe mais lorsque l’on regarde la setlist on se dit que, quand même, ce groupe a de quoi satisfaire les plus exigeants, dommage qu’ils ne soient pas venus.
Scott Hill semble apprécier l’énergie du public et après plusieurs tentatives, il répond enfin aux demandes en jouant un « Mongoose » non prévu sur la setlist. Ca ne ment pas ce genre de détail, si le groupe joue les « request », c’est que c’est tout bon de leur côté. La soirée est donc réussie.
L’enchaînement King Of The Road et une version hallucinante de Saturn III clôt le concert. Le public, alors complètement déchainé en réclame davantage et on aura le plaisir de voir les Fu revenir sur scène pour un rappel de toute beauté. Hell On Wheels et Godzilla terminent la soirée de bien belle façon. Certains fans auront bien mérité une bonne nuit de repos après avoir dépensé autant d’énergie alors que d’autres, déjà au lit depuis longtemps, auront loupé un chouette concert.
Espérons que le Trabendo à demi rempli ne découragera pas le groupe de revenir lors de leur prochaine tournée que j’espère assez rapide.
Setlist :
Eatin Dust
Evil Eye
Regal Begal
Written In Stone
Hung Out to Dry
California Crossing
Over The Edge
We Must Obey
Grendel, Snowman
Anodizer
Hogwash
Knew It All Along
Mongoose
King of the Road
Saturn III
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Hell on Wheels
Godzilla
Shinkibo
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