High On Fire, 26 avril 2005, Le Kab, Genève, Suisse

Dans le cadre de l’exposition d’affiches consacrée à Firehouse, le Kab de l’Usine proposait deux soirées rock. La première fut consacrée au collectif Artmode qui ne touche pas vraiment le petit monde du stoner si ce n’est que le vocaliste des Belges de Cowboy & Aliens participe au prochain album. La seconde quant à elle prévoyait Winnebago Deal et High On Fire.
Le duo anglais, qui a fraîchement rejoint Mondo Generator pour pousser la chansonnette avec Nick, n’a pas jugé utile de venir jusqu’à Genève. J’y crois à peine : ces types-là étaient prévus pour la tournée et hop ! Disparu de la circulation ! Les Ricains se pointent donc seuls ce mardi soir à Genève ; ce fût d’ailleurs le cas aussi le soir précédent. Bref passons sur ce sujet qui eut tout de même le doux don de m’énerver vu que c’étaient bien eux qui avaient motivé mon déplacement dans le sacro-saint temple genevois du rock. J’avais déjà vu High On Fire sur scène accompagné de Mastodon il n’y a pas si longtemps et en toute franchise j’avais pas passé une soirée désagréable, mais n’aurais pas bougé juste pour ces trois lascars.


Le trio ravageur qui du coup était seul pour animer la soirée débarqua sur scène en toute grande forme sur le coup des 10 :30 pour nous livrer un show des plus agressifs. Comme à l’accoutumé avec eux, la poésie n’était pas à l’honneur. Des batteries ravageuses, une basse épileptique, des riffs assourdissants et des vociférations d’aliénés, ce concert ne fut que débauche de bruits. Les vu-mètres dans le rouge en permanence (merci les tympans) j’avais pas jugé utile de me protéger) le show très redondant nous permit d’admirer la maestria du chef de meute à la gratte et de ses deux acolytes à la rythmique. Un truc que j’avais jamais vu sur scène se passa ce soir-là : une corde cassa sur la basse et, pendant que son détenteur procédait au changement avec ses ustensiles, les deux derniers complices poursuivirent le show sans même se donner la peine d’attendre que l’instrument ne vrombisse à nouveau. Accros à la rapidité de leur set, pendant lequel un nombre restreint de paroles furent échangées avec le public, le tapage peu mis en valeur par une sonorisation inspirée par les artilleurs de La Somme livra tout de même quelques moments de pure furie sonique assez plaisante à l’instar de ‘Speed Wolf’ tiré de ‘Surrounded By Thieves’.
Même s’il ne restera pas dans les anales de l’histoire du rock, ce concert me rabibocha avec ce groupe car le mélange d’énergie, de spontanéité et de dextérité dont font preuve ses membres est assez sensationnel sur scène.

Chris

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