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Monster Magnet, Seventh Void, 27 novembre 2010, La Machine du Moulin Rouge, Paris, France

La montée en puissance des prestations scéniques de Monster Magnet ces derniers mois laissait à penser qu’il fallait à tout prix être à Paris en ce très froid mois de novembre.

Premiers pas dans l’antre de “la Machine du Moulin Rouge” pour constater que c’est vraiment l’ancienne Loco que l’on retrouve ainsi annexée par le prestigieux cabaret franchouillard. Une salle sombre, de taille conséquente, avec différents niveaux, balcons, etc… Intéressant.

Les hostilités commencent assez tard (vers 23h) avec la première partie Seventh Void. Ce groupe qui accompagne Monster Magnet sur la tournée, est plutôt connu pour la notoriété de 2 de ses membres, à savoir Kenny Hickey (chant / guitare) et Johnny Kelly (batterie), plus connus en tant que section rythmique de feu-Type O Negative. Le facteur “curiosité” étant vite passé, on peut se concentrer sur la musique du quatuor, qui se révèle assez intéressante. Evoluant dans une sorte de doom / heavy stoner sombre et ténébreux, les américains savent aussi faire parler la poudre via des embardées au rythme accéléré ici ou là. Rien de révolutionnaire, mais des chansons intéressantes qui donnent envie d’en entendre plus. Le professionnalisme des musiciens est lui aussi évident, avec une attitude scénique dynamique et une bonne communication avec le public. Bref, sans avoir été transcendante, cette première partie se sera révélée fort intéressante.

SEVENTH VOID
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Passé minuit, la tête d’affiche Monster Magnet pointe enfin le bout du nez avec une intro parfaitement adaptée : le très atmosphérique “Nod Scene” leur permet une montée en puissance progressive, quelques embardées guitaristiques maîtrisées… Bref, parfait morceau de chauffe ! A partir de là, les titres s’enchaînent avec une entâme plus “psychédélique”, jusqu’aux premiers titres de leur dernier album (dont ils joueront 4 extraits ce soir), qui cartonnent en version live. A ce stade, tous les musiciens sont en grande forme, avec notamment un Wyndorf dont la voix ne sera que rarement prise à défaut (un ou deux passages un peu limites, et encore…) et un trio rythmique toujours impeccable (le calme et inquiétant Phil Caivano à la gratte, le déjanté bassiste Jim Baglino – un peu plus calme aujourd’hui – et évidemment derrière ses futs le père Pantella et sa frappe de mule). On notera surtout le discret Garret Sweeny, qui remplace avec brio le regretté Ed Mundell : les soli de Sweeny sont absolument impeccables, rien à redire.

MONSTER MAGNET
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S’ensuit un enchaînement complètement hétéroclite, avec des morceaux issus de l’ensemble de leurs albums (presque tous), évoluant entre le space rock le plus aérien et le hard rock le plus impétueux. Soyons clair, le public, qui a blindé la salle, est chaud comme la braise au bout d’une demi-heure. Chaque morceau cartonne et la température monte d’un degré à chaque titre. Une série de “oldies” (“Medicine”, “Dinosaur vacuum”,…) précède “The right stuff” et l’énorme “Space lord”, qui voit le groupe quitter la scène devant un public exsangue.

Sans surprise, le groupe revient vite sur scène et remonte en pression avec le doublon “Gods and punks” et “Bored with sorcery”, issus de “Mastermind”. Reste plus qu’à achever la bête avec l’infernal duo “Crop circle” / “Powertrip”, qui a déjà tant de fois prouvé son efficacité.

Sur cette conclusion, le groupe salue le public et laisse une salle encore sous le choc. Monster Magnet a donné ce soir un concert impeccable de maîtrise (choix des morceaux bien étudié, maîtrise instrumentale aussi) et une impression de puissance remarquable. Où s’arrêteront-ils ?

Laurent