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The Grand Astoria, 17 mai 2012, Celtic Pub, Tarbes, France

En vieux con has been, je n’ai jamais trop réussi à vraiment “écouter” de la musique via internet ou autre. Grosse lacune dans le cas présent, car il est particulièrement difficile d’écouter des titres de The Grand Astoria autrement que via Myspace, Bandcamp, et autres joyeusetés… Néanmoins, j’ai décidé d’aller quand même voir ce que donnait le groupe en live en parcourant les dizaines de kilomètres qui me séparaient de leur lieu de méfait de ce soir…

THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA
THE GRAND ASTORIA

J’arrive dans la salle alors qu’un groupe prend juste la scène et s’engage dans un morceau au début un peu chaotique (sans doute la fin de la balance) qui peu à peu prend tournure et se structure. Au début, ne connaissant pas l’autre groupe qui occupait l’affiche (qui, au final, n’est jamais venu), difficile de savoir s’il s’agissait déjà de The Grand Astoria qui sévissait sur la scène. Mais petit à petit, les soli aériens et les passages psyche s’enchaînant, le doute ne fut plus permis. Les quatre jeunes russes alignent les titres avec une efficacité qui me surprend, agréablement : le peu que j’avais entendu était probablement une sélection malheureuse, mais je sentais un groupe qui se barrait un peu dans tous les sens, musicalement. Grave erreur de ma part : les titres sont puissants, robustes, chargés d’envolées psyche du meilleur tonneau, sans point faible. Une set list mastoc, constituée de titres bien foutus, qui donnent envie d’en entendre plus (pas pu m’empêcher de rafler un CD après le concert…). Le chant n’est pas prépondérant dans la musique de TGA, mais Kamille, en leader incontesté, assure, tout comme lors de ses incartades solo, jamais abusives, toujours dans la retenue et la maîtrise. Les autres zicos ne sont pas d’un naturel déchaîné : le second guitariste est statique, le batteur se la donne un peu, tout comme le bassiste – rien de flamboyant non plus ! Le public, peu nombreux (le club ne peut contenir dans tous les cas que quelques dizaines de personnes, et il est à moitié rempli ce soir), apprécie. Les applaudissements sont fournis, les têtes headbanguent gentiment, les sourires sont nombreux et les bières coulent à flot pendant un peu plus d’une heure de musique. Que demander de plus pour une bonne soirée ?

Après le set, Kamille m’informe qu’en réalité le batteur et le bassiste ont remplacé à l’arrache juste avant de partir en tournée les 2 membres originels du groupe, et ont eu à peine 2 jours de répèt’ environ ! Je comprends mieux dès lors le look “surfer” un peu atypique du bassiste, mais je reste surpris du manque de faiblesse de ce quatuor, qui a bien assuré, surtout dans le cadre d’une musique aussi axée sur les improvisations et les passages aériens… J’imagine ce que ça aurait pu donner avec des gars qui se connaissent depuis 10 ans !

En tous les cas, on peut rester admiratif du travail de ce jeune Kamille qui, complètement à fond dans sa musique, arrive depuis chez lui (Saint Petersbourg !) à mettre en place une tournée européenne complète pour son groupe, là où des groupes français arrivent avec difficultés à aligner quelques dates en club dans l’hexagone… Et bravo au Celtic Pub qui les a accueillis sans hésiter, malgré la réputation maigrelette de ce groupe modeste mais ambitieux.

Laurent