La fin de l’année approche, et comme chaque année, c’est la période des festivités épuisantes, une avalanche de concerts mémorables. Il y a trois jours, nous étions au Ferrailleur à Nantes pour assister à une leçon magistrale de Dopelord. Ce soir, nous y retournons pour une autre immersion sonore, cette fois orchestrée par les Italiens d’Ufomammut.
PELEGRIN
C’est Pelegrin qui a l’honneur d’ouvrir le bal. La salle est encore timidement remplie, laissant à chacun l’espace pour observer le trio à l’œuvre. La batterie est avancée sur scène, repoussée par les imposants fûts d’Ufomammut déjà installés en prévision. Pelegrin nous propose un répertoire oscillant entre des rythmes légèrement stoner et des influences résolument prog. Si la voix gagnerait à être mieux centrée et la batterie à s’exprimer dans une configuration plus favorable, le groupe pose avec assurance l’ambiance de la soirée.
THE NECROMANCERS
Après une courte pause, The Necromancers prend la relève avec ses premiers riffs percutants. On s’approche de la scène pour “Salem Girl” et un set cohérent qui ne connaît aucun faux pas. Depuis l’arrivée de Basile au chant, le groupe a peut-être perdu un peu de lourdeur, mais ils ont gagné en élégance et en aisance scénique. Derrière les fûts, Benjamin assure la cohésion du groupe, dont la bonne humeur et la maîtrise musicale séduisent le public à chaque concert. Ce soir encore, The Necromancers livrent une performance solide, laissant les spectateurs ravis.
UFOMAMMUT
Enfin, le moment tant attendu arrive : l’entrée d’Ufomammut. Bien que le groupe ait connu des hauts et des bas, la tournée actuelle semble les avoir remis en pleine forme, et cela se confirme dès les premiers riffs de “Crookhead”. Leur psychédélisme cosmique emporte le public en quelques minutes. Depuis le pied de la scène, on reçoit surtout des vagues de guitares et de kick de batterie, et l’on se laisse volontiers emporter dans cette transe sonore en particulier sur la reprise du Floyd, “Welcome To The Machine”, titre joué régulièrement en live. La configuration club met en valeur le mur de son du trio, et les jeux de lumière frappent directement le public, laissant une empreinte visuelle durable collant à merveille à “Supernova”. Les tympans sont mis à rude épreuve, mais le public en redemande, porté par les cris enthousiastes qui ponctuent chaque morceau. Après 1h20 d’un set intense, le groupe relâche enfin sa proie après une dernière saillie sur Oroborus, et chacun quitte la salle avec la sensation d’avoir vécu une expérience hors du commun.
Cette soirée signée Garmonbozia s’impose sans doute comme l’une des meilleures de l’année en région nantaise. Si l’année se terminait ainsi, nous serions comblés. Mais attendons encore un peu : Noël est loin, et d’autres belles soirées nous attendent.
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