La soirée se déroule au Trix d’Anvers, lieu que je ne connaissais pas avant et qui me semble fort sympathique d’entrée. Après quelques marches, et après être passé à l’entrée en annonçant « j’ai gagné deux places sur Desert Rock » (et oui ça fait plaisir!), on découvre le (mini)stand de vente puis la salle : lieu assez petit mais convivial, le bar d’un côté et la scène de l’autre. Scène parfaite pour ce type de soirée, à peine surélevée ce qui permet au public de bien ressentir les impressions du concert.
Samsara Blues Experiment ouvre le bal, et nous délivre un stoner bluesy d’excellente qualité. La première chanson nous met direct dans l’ambiance : des riffs lourds, des solos à tout va et une basse très présente. Le bassiste est déchaîné et les guitaristes ne sont pas en reste. Seul le batteur se démarque avec un style beaucoup plus discret, plus concentré.
On alterne entre des passages blues et des passages bien puissants, tout cela dans la même chanson. Les changements de rythmes sont assez fréquents et cela évite l’impression de monotonie. Avec une touche de jam, le groupe reste carré et après plusieurs minutes d’instrumental, le chant se repose sans aucune hésitation. La dernière chanson du set sera la plus longue, la plus psychédélique et nous laisse sur une excellente impression de ce groupe que je ne connaissais pas auparavant.
Le temps d’une bière et d’une clope sur l’énorme balcon fumeur (quelle bonne idée!) et le prochain concert commence. C’est Lonely Kamel qui prend la suite et qui va nous envoyer du gros son. Du très gros son je dirais même, les chansons sont courtes, mais bien puissantes, un peu à la Acid King ou Truckfighters. Mais étant un peu fatigué du voyage, du gros son et aussi parce qu’il fallait rester en forme pour les deux autres concerts, je reste un peu à l’écart.
Et enfin arrive le groupe je que j’attendais : My Sleeping Karma. Un soundcheck vite fait, une accolade et le groupe entame le concert avec la première chanson de leur premier album. Et tout de suite, on sent que le concert va être bon. C’est simple, mais tellement efficace ! Les membres sont à fond dedans et se font plaisir, ce qui est toujours agréable à voir. A noter, le clavier qu’on n’entend pas toujours mais qui montre le bout de son nez au bon moment. Les chansons s’enchaînent parfaitement, le batteur est toujours aussi incroyable de technique et d’aisance. On aura le droit à seulement deux chansons du dernier album mais cela laisse la place aux anciennes, ce qui n’est pas pour me déplaire. On termine le concert sur “Hymn 72”, chanson très rythmée et intense ce qui nous laisse sur une merveilleuse impression. Ce concert était de loin le meilleur que j’ai vu de leur part et je n’ai qu’un mot pour le décrire : dantesque !
On termine la soirée avec The Machine, jeune groupe néerlandais. Les influences se ressentent immédiatement : Kyuss (en particulier Josh Homme) et Colour Haze. On pourrait penser que le mélange ne peut qu’être bon, mais finalement ce groupe n’aura pas vraiment convaincu. Le concert est quasi instrumental mais manque parfois de punch et étant donné la fatigue accumulée, il en fallait. Une petite touche d’originalité tout de même avec une chanson en 5 temps, fait rare dans notre bon vieux stoner.
Bref, une soirée excellente qui ne me fait pas regretter d’avoir fait 400 bornes.
didif
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