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MONKEY3 – Part I : Carrière (2024)

A l’occasion de la sortie du successeur de Sphere, qui nous avait troué le cul en 2019, nous avons pris le temps d’échanger avec Boris, père fondateur du mythique groupe suisse (avec Waler et dB), au sujet de la discographie de Monkey3 depuis leur premier riff. Figure emblématique de notre scène, le guitariste de la formation de Lausanne revient aussi sur l’histoire de cette scène qu’il côtoie, comme nous, depuis ses premiers balbutiements dans l’underground, jusqu’à sa notoriété actuelle.

Nous avons pris le parti de scinder en deux parties une interview dont la seconde partie, sortant dans la foulée, met le focus sur l’actualité du groupe et sur Welcome To The Machine, leur nouvel album.

 

Salut Boris, mille mercis de nous accorder cette interview. Avec Monkey3, vous avez entamé votre carrière discographique en 2003 avec l’album éponyme Monkey3 en mode auto-production. Sur ce premier album outre l’extraordinaire « Electric Mistress » qui contient déjà la signature du groupe, encore présente aujourd’hui, vous rendiez hommage aux pionniers  35007. 21 ans plus tard, comment endossez-vous le costume de pionnier de la scène stoner européenne ?

Alors, nous ne nous voyons pas du tout comme pionniers de la scène ! Déjà, même si on a tout de suite été affiliés à cette scène, pour nous nous ne sommes pas vraiment un groupe de stoner. Pour nous, les groupes de Stoner c’était Kyuss, Monster Magnet, Fu Manchu, ces groupes qui venaient des Etats-Unis, c’est eux les pionniers mondiaux. Après, en Europe, il y avait dans le côté vraiment stoner : Dozer ou Lowrider entre autres pour les Suédois ; en Allemagne, moins stoner néanmoins, il y avait Colour Haze, qui sont pour moi les pionniers en Europe ; et puis pour le côté un peu plus space-rock-prog, il y avait Hypnos 69 en Belgique, nos grand copains qui sont un super groupe, et aux Pays-Bas 35007 qui est le groupe qui nous a convaincu d’y aller en instru, alors qu’à la base, on voulait plutôt être un groupe vocal. 35007 a commencé comme groupe avec un chanteur, et quand ils ont sorti Liquid, 100% instru, on a pris une vraie tarte et c’était, pour nous, la direction à prendre ; eux sont les vrais pionniers.

Après, effectivement, il y a eu les “demi-pionniers”, comme My Sleeping Karma ou nous qui sommes arrivés juste après. Les groupes dont nous parlions avant ont 25-30 ans, et  nous c’est 20-25 ans. J’ai oublié Ufomammut, qui était là un peu avant nous avec le côté doom, mais aussi un peu space.

 

Et ils sont tous encore actifs sauf 35007

Sauf 35007 malheureusement, même s’ils ont une sorte de vague réincarnation avec Monomyth dont le batteur Sander Evers était dans 35007. On a été en contact, on se connaît un petit peu et j’aimerais tellement pouvoir les voir rejouer une fois… C’est un groupe qu’ on a adoré !

 

Votre deuxième album 39 Laps sort chez Buzzville Records en 2006. Ce disque vous a propulsé sur le devant de la scène avec des morceaux encore plus longs dont certains, comme « Jack », sont encore joués sur scène. Pourquoi cet album a-t-il tant marqué votre public selon toi ?

Oui clairement c’est le disque qui nous a propulsé. Pour revenir au premier album, on l’a sorti par nous-mêmes en auto-production puis Buzzville l’a signé et l’a ressorti, avec une pochette alternative (le même gène mais d’une autre couleur), et suite à ça nous avons sorti un album pour Buzzvillle qui est 39 Laps.

Le premier était un mélange de différentes compos écrites sans forcément chercher à faire un disque, comme un mélange de différentes démos, alors que 39 Laps est le premier disque que nous avons pensé en tant que tel. Il y a donc une homogénéité beaucoup plus présente que sur le premier, au niveau du son et stylistique. Il y a aussi une intention d’être beaucoup plus homogène. Il est sorti un peu après, en 2006, après avoir fait du live et s’être un peu installé en tant que groupe.

Bien que beaucoup de gens voient la scène actuelle doom, psyché, stoner, prog… comme florissante, avec des tonnes de groupes super cools, si on revient à la première moitié des années 2000, c’était pas pareil. La scène était vraiment à ses débuts. C’est marrant, je mets en parallèle cette scène avec la scène plutôt punk, punk-hardcore, du début des eighties ; c’est pas du tout la même musique, mais il y a cette même manière de faire.

 

 

Il y a aussi pas mal de musiciens qui font partie des deux scènes.

Je suis, moi-même, un grand fan de punk-hardcore, même si c’est assez surprenant. J’ai d’ailleurs fait une interview dans laquelle on m’a demandé quel disque j’amènerais sur une île déserte et j’ai répondu un disque de Rollins, tu vois !

Bon, quoi qu’il en soit c’était très Do It Yourself à l’époque, ultra underground, et c’est chouette que cette scène ait grandit énormément. Je pense qu’un groupe comme Colour Haze a énormément contribué à la faire grandir et que le travail fait par Sound Of Liberation, en Europe, aussi, parce qu’il y a eu beaucoup de choses faites avant même les premiers Desertfest ou les Up In Smoke. Ils ont fait un travail pour la scène qui est gigantesque et je pense qu’il faut leur rendre aussi hommage car ils ont travaillé durement. Après aussi tous les webzines qui ont bossé, dont le vôtre. Avant ça il y avait le webzine américain StonerRock.com (sur lequel tu pouvais choisir le nom entre Desert Rock, Stoner Rock ou Riff Rock…). Ce webzine nous a permis d’exister au début parce qu’il avait aussi une distribution : All That’s Heavy par laquelle nous avons commencé. Très vite l’Europe a suivi avec Desert-Rock.com et d’autres qui ont développé pas mal de trucs. C’est beaucoup de gens dans l’ombre qui on permis que ça se développe.

Le succès de 39 Laps est quand-même tout relatif : on parle d’une scène ultra underground à l’époque. Ce qui me surprend toujours, lorsque nous sommes en festival par exemple, est que nous croisons plein d’autres groupes plus ou moins de cette scène, parce que maintenant les choses se sont beaucoup élargies, et qui ont beaucoup plus de succès que nous, plus gros et plus importants aujourd’hui avec un gros suivi de public, souvent nous parlent de cet album comme d’un truc qui a démarré quelque chose et ça nous fait chaud au cœur parce que nous sommes restés un petit groupe. Nous avons beaucoup travaillé, beaucoup joué ces morceaux en live, c’est l’album, dans son ensemble, qui est resté le plus longtemps dans les setlists live, dont « Jack » fait toujours partie, dont le « Once Upon The Time In The West » continue d’être joué (notamment lors de la dernière tournée d’automne nous avons fait des rappels avec ce morceau là). Le morceau « Driver » continue aussi d’être joué….

La première fois que nous avons joué à l’Alcatraz Festival, en Belgique, nous avons joué parce que le programmateur voulait que nous jouions l’album en entier. Je pense que c’était en 2016 ou 17 [ndlr : c’était le 12 août 2017]. Je pense que l’homogénéité de ce disque a amené quelque chose. C’est aussi un disque que nous avons beaucoup aimé faire et enregistrer.

 

La bizzarrie Undercover est sortie en retour à l’auto-prod en 2009 malgré la présence de John Garcia, encore rare à l’époque, et une reprise fabuleuse d’Ennio Morricone live. Quelle était votre volonté avec cette production ?

Alors, suite à notre légère montée en puissance avec 39 Laps, on travaillait avec Sound Of Liberation à ce moment-là, on a signé un contrat avec Headstong Music, qui est une agence de management à Lausanne, dont je ne citerai pas le nom de la personne pour ne pas m’énerver tout de suite… Suite à cette signature qui nous promettait monts et merveilles, la première chose que cette personne a faite c’est casser notre contrat avec Buzzville, chose pour laquelle nous n’étions pas super chauds parce que nous aimions bien l’aspect familial du label, qui étaient devenus des amis – et nous avons toujours été un groupe assez familial dans l’esprit. Son deuxième fait d’arme a été de casser le contrat avec Sound Of Liberation, donc on s’est retrouvé un peu comme des cons et puis le temps qu’on trouve un nouveau label selon ses désirs, il fallait qu’on sorte quelque chose pour tâter le terrain. On s’est dit qu’on n’allait pas composer un album comme ça, donc on s’est dit qu’on allait faire un EP de covers pour se faire plaisir en faisant des reprises qui nous avaient influencées. Nos fans pourraient avoir une vision de l’intérieur du groupe et savoir ce qui nous a influencé. C’était aussi l’occasion de faire ces collabs qui étaient intéressantes, mais pas forcément dans le but le vocal après. C’est vraiment un album plaisir. Un album que je ne dirais pas purement contractuel, mais, à mon avis, pas loin.

Ca a pris des années de casser le contrat avec cette structure et ça a créé énormément de problématiques pour le groupe, ça nous a fait perdre énormément de choses et ça a cassé l’élan créé avec 39 Laps. Ça a été très très dur après de remonter la pente et, quand finalement on a réussi à casser ce contrat, Sound Of Liberation est revenu nous chercher et nous a sauvé la vie. Après on a sorti The 5th Sun sur lequel il y a « Icarus » et un contrat avec Napalm Records… D’une situation extrêmement négative qui a failli détruire le groupe est sortie une situation extrêmement positive qui a nous a redonné une deuxième partie de carrière. J’anticipe un peu tes questions ?

 

Un peu ! Beyond The Black Sky sort sur lede Loose en 2011 avec le hit « Through The Desert », peu compatible avec le standard radio. D’autres morceaux de cet album ont été rodés sur scène avant sa sortie puis ont disparu de vos setlists rapidement après. J’ai l’impression que c’est un peu le grand oublié de votre discographie malgré la pochette signée Malleus. Comment considères-tu la trajectoire de ce disque ?

C’est drôle parce qu’on a fait cet album dans la situation très complexe d’être prisonnier d’un contrat qui détruit le groupe.

Je ne sais comment et pourquoi on fini par signer avec Stickman Records, ce qui, pour nous, était quelque chose d’incroyable parce que c’était le label de 35007 et de Motorpsycho, et des Favez aussi, à ne pas oublier même si c’est un autre créneau muscical. C’est un label indépendant de passionnés, qui sont toujours passionnés et qui continuent à faire des groupes comme Elder et d’autres ; un super, super label, des gens super cools, ils sont de Hambourg. Quoi qu’il en soit, on fait cet avec un album proche du néant, on l’enregistre, puis il n’y a rien qui va… Notre pseudo manager de l’époque nous dit que c’est de la merde, que rien ne va, et qu’il faut le réenregistrer. Putain ! On avait passé 2 semaines à enregistrer ce disque… On retourne au local, on réose des trucs et là, Johann Meyer (qui n’était pas encore l’ingé son de Gojira), nous dit “les gars moi je suis OK pour le faire cet album”. On loue un studio à Fribourg, le Studio de la Fonderie, et on y est resté 6 jours enfermés avec Johann Meyer pour enregistrer cet album. On a bossé pas loin de 24 heures sur 24 pour faire ce disque avec un budget de bouts de ficelles. Super punk comme cet album a été fait. Merci encore à Johann d’avoir bossé avec un budget que normalement il n’aurait pas accepté.

C’est un peu spécial, cet album – en tout cas la version que tout le monde connaît – a été enregistré avec le couteau entre les dents. Il y a un effort derrière, on finissait les prises à 4 heures du matin et on recommençait à 8 heures. C’était incroyable et je pense que dans cet album, on ressent une espèce d’intensité liée à ça et moi j’aime beaucoup ce disque. Je trouve que de toutes nos productions c’est celui qui vieillit le mieux. Je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose dans le son, dans l’intention énervée qui fait qu’il vieillit bien.

Là aussi, il y a des morceaux qu’on beaucoup tapé en live dont « Through The Desert » qui reste souvent notre morceau de clôture et qu’on adore tous jouer encore aujourd’hui en live, surtout qu’on ne le joue pas deux fois pareil, ce qui est intéressant. Et puis il y a d’autres morceaux que nous avons beaucoup joués comme « Black Maiden ». « Motorcycle Broer » est un hommage à notre merchandizer de l’époque qui s’appelle Bro, qui est fan de moto. C’est des morceaux beaucoup joués en live et c’est un album très live finalement.

Surprenant : il y a un morceau semi-acoustique qui s’appelle « Tuco The Ugly » qui est un de nos morceaux les plus streamés sur Spotify. Je ne sais pas pourquoi, mais je sais qu’il est apparu sur une playlist par All Them Witches et je crois que ça a boosté les écoutes de ce morceau, mais je n’ai pas compris… C’est un morceau que nous pensions complément anodin qui était plus une transition entre deux morceaux. Il marche bien… c’est drôle !

 

Deux ans après, vous repartez en selle avec The 5th Sun qui contient plusieurs morceaux plus courts et vous fait entrer chez Napalm Records via une de ses extensions. Accueil très positif de la critique et du public ainsi que déplacement du groupe en gros sur les affiches des festivals estampillés stoner pour un disque sorti seulement deux ans après le précédent. Quelle est la recette miracle qui a fonctionné en 2013 pour Monkey3 ?

Morceaux plus courts, à part « Icarus » qui est le plus long morceau qu’on n’ait jamais fait. Cet album a été aussi fait avec Johann qui a été payé normalement cette fois-là. Cet album a été réalisé de manière consensuelle et il y a « Icarus ».

Je ne sais pas quoi dire de plus que : il y a « Icarus », qui est clairement notre morceau le plus apprécié quand je regarde les streams ou le fait que les gens le demandent quand on est sur scène, et que si on ne le fait pas on se fait égorger ! Je dis ça de manière ironique, mais on est condamnés à le jouer live jusqu’à la fin de nos jours ; après j’aimerais bien être condamné à ce genre de succès. On n’en a qu’un et c’est celui-là. Ce morceau a apparemment touché pas mal de monde et il est la référence quand on parle de nous. C’est vrai que, quand on entame ce morceau et qu’on voit la réaction du public, il y a quelque chose qui se passe et ça attire aussi ceux qui sont moins familiers avec ce genre de musique. C’est un morceau plus fédérateur, plus multi-styles…

 

Votre premier concept album Astra Symmetry sort lui aussi sur Napalm, une major du metal européen. C’est un savant mélange entre le style Pink Floyd et les sonorités orientales, qui contient une vraie chanson : « Dead Planet’s Eyes ». L’exercice avec chant vous réussit plutôt pas mal lorsque vous l’osez. Pourquoi le faites-vous si rarement ?

Alors nous sommes d’un avis contraire. Astra Symmetry c’est notre premier album qui est entré dans les charts allemands, il s’est super bien vendu pour un groupe de notre catégorie, mais aujourd’hui, on ne joue aucun morceau de cet album en live pour plusieurs raisons. La première c’est qu’il s’agit d’un album concept et qu’on n’aurait peut-être jamais dû se lancer dans cette idée de concept qui nous a complètement dépassé. Nous avons mis en place un concept et après nous avons composé la musique, or nous aurions peut-être dû le faire dans l’autre sens. Et puis, nous avons tenté du vocal fait par ma personne, et c’est une expérience que j’ai détestée – franchement je ne suis pas content du résultat. Mais au moins on a essayé quelque chose et on a fait cette collab avec Tony Jelenkovic qui participait déjà à Undercover ; on est super content du boulot qu’il a fait, mais par contre, on estime que c’est quelque chose qui ne nous correspondait pas vraiment. Pas son chant à lui, mais l’idée de la compo et tout. Lui il chante bestial parce que c’est un chanteur incroyable mais, finalement, on trouve cet album peut-être pas abouti jusqu’à la où il aurait dû aller.

Peut-être qu’on n’a pas travaillé autant que nécessaire, mais on n’est pas contents de sa production non plus, on n’est pas contents du son, du mix, il y a beaucoup de choses qui font que finalement on s’est un peu troués sur cet album. C’est notre sensation personnelle.

Après il y a des gens qui l’aiment bien et il s’est quand-même vendu, mais il se trouve qu’aujourd’hui on ne joue aucun morceau de cet album déjà parce que je ne veux pas refaire du vocal en live, je ne me sens pas à l’aise avec ça, je n’ai pas le niveau adéquat pour faire ça et ça ne me correspond pas. On sent aussi que notre expression est quand même ailleurs.

J’ai l’impression qu’avec Sphere on a rectifié le tir.

 

J’allais y venir, mais entre les deux vous avez sorti votre seul album live en plus de 20 ans d’existence, Live At Freak Valley, qui retranscrit parfaitement la dinguerie du concert de 2015 au Freak Valley en mode Best of des quatre premiers albums. Comment avez-vous préparé le choix pour cette captation plus burnée que vos concerts d’alors ?

Il y a un peu du best of avec beaucoup du premier et de 39 Laps.

Alors, on ne savait pas que le concert était enregistré et on l’a sû deux ans après. Un jour on jouait dans je ne sais plus quel festival, et le boss du Freak Valley – Jens Heide – était présent et me dit : « Vous allez faire quoi avec cet enregistrement ? » et je lui ai demandé : « Quel enregistrement ? » et il m’a répondu : « Ben l’enregistrement du Freak Valley » et j’ai dit : « Ah bon c’était enregistré ?! » et c’est parti de là.

On l’a su, ils nous ont envoyé les bandes et on s’est dit pourquoi ne pas sortir un live avec ça ? Et on l’a fait ! Napalm était OKpour le faire. Il est cool, avec la pochette de “Stoner Jo” [NDLR : Jo Riou]. Une nouvelle collab c’était cool aussi.

 

Pourquoi qu’un seul live, en plus du DVD capté à Avenches ?

Je ne sais pas et je ne sais pas si sortir un album live aujourd’hui c’est encore pertinent, avec toutes les vidéos qu’il y a sur YouTube et tout ça. Franchement, je ne sais pas. On a déjà fait celui au Freak Valley et je dis pas que c’est impossible qu’il y ait un autre live qui puisse sortir plus tard.

Sur Sphere  il y avait une box limitée qui existait avec un deuxième album bonus qui est un live avec notamment « Icarus » en live. Donc pourquoi pas, mais je ne sais pas.

 

En 2019, vous sortez Sphere que beaucoup, dont nous, considèrent comme étant l’album de l’année 2019. Ce huitième album est une réussite indéniable avec une formation et unstables. Il est aussi plus court que ses prédécesseurs. Qu’est-ce qu’il a de si séduisant selon toi quatre ans après sa sortie et maintenant que tu n’as plus à le promouvoir ?

Il est plus court et c’était volontaire, parce que Astra Symmetry était super long, avec un concept qui se développe. Là, on voulait le prendre à contrepied en faisant un album plus court, plus rentre-dedans, plus compact et pour lequel, peut-être, on arriverait mieux à raconter l’histoire. Enfin l’histoire qu’on veut raconter à travers un disque parce qu’il n’y a aucun concept derrière cet album par rapport à Astra Symmetry. On a eu un espèce de rejet par rapport au concept, donc on s’est dit plus court, plus compact et voilà !

Mais je n’ai aucune idée du pourquoi il a autant plu. Peut-être qu’on revient à un truc plus court, 100% instru et je pense que la production de Raphael Bovey y est aussi pour quelque chose. L’album sonne pas mal, je trouve qu’il a une bonne production… C’est toujours délicat de parler de sa musique comme ça, mais je pense qu’il y a du riff assez catchy, qu’il y a une atmosphère et qu’il est facile de rentrer dedans : il est assez auditeur-friendly, et la pochette y est aussi pour quelque chose : elle a de la gueule, et je trouve qu’elle fait envie !

 

[A SUIVRE]