On en viendrait à se lasser Tous ces groupes scandinaves, tous aussi brillants les uns que les autres, dans des genres différents mais prêchant tous à la même paroisse : celle du Rock, hard de préférence, crasseux et heavy si possible Sparzanza est à loger à la même enseigne, et si leur église à eux porte bien haut les valeurs du stoner rock, on leur souhaite le même succès que leurs collègues nordiques Entretien avec Johan, leur excellent bassiste, qui nous parle un peu de la sortie de “Angels of Vengeance”, leur superbe album.
Début logique : peux-tu nous presenter brièvement Sparzanza ?
Johan Carlsson (basse) : Le line up est constitué de moi à la basse, David et Calle aux guitars, Fredrik au chant et Anders à la batterie. Le groupe a commencé en 1996, même si tous les membres avaient d’autres groupes auparavant. Je les ai rejoints en 97, et depuis nous avons enregistré deux EP en vinyl, un split EP vinyl avec nos voisins de Lowrider, et nous nous sommes retrouvés sur la compilation US “Welcome to Meteorcity” ainsi que la compil’ hollandaise “A Fistful Of Freebird”. Nous avons aussi fait un CD promo et un split CD avec les suédois de Superdice. Nous venons de terminer notre premier véritable album qui sort en octobre chez Water Dragon, un label français. On a aussi joué plein de concerts en Suède et en Norvège.
Peux-tu nous donner une vague idée du genre musical de Sparzanza ?
Sparzanza est un groupe de hard rock heavy et groovy, et nous évoluons plus ou moins dans le genre stoner rock depuis nos débuts, mais j’aime à croire que nous avons quelque chose de différent à offrir que les autres groupes de ce genre, nous sommes plus hard et plus heavy, plus “metal”. Mais ce n’est pas une volonté, on joue simplement la musique que l’on aime, on est cinq gars avec des goûts différents qui jouons ensemble la musique heavy qui nous plaît ! J’avoue que la majeure partie des influences metal viennent de moi, j’adore tous les genres de metal, du stoner au heavy metal, en passant par le death et autres. On peut néanmoins citer quelques groupes que nous aimons tous dans le groupe, comme Monster Magnet, AC/DC ou Black Sabbath bien sûr – un peu comme tous les groupes de stoner j’imagine Mais ce ne sont pas forcément nos influences majeures, on essaye un peu de tout en répétitions !
De nombreux groupes trouvent l’étiquette ‘stoner rock’ diminutrice, qu’en penses-tu ?
Si c’était à moi de décider, je dirais que notre musique est du hard rock, pas vraiment ni heavy metal ni stoner rock, mais entre les deux. Mais ce n’est pas à moi de le décider, c’est aux ‘auditeurs’. S’ils trouvent que nous sommes stoner, alors on est stoners, s’ils nous jugent metal, on est metal. Bien entendu ce n’est jamais bon de se retrouver étiquetés, mais je sais bien que ça arrive à tous les groupes, j’ignore pourquoi. Mon conseil, c’est d’écouter ! Ne pas se fier aux étiquettes, et décider par soi-même si vous aimez ou pas.
Ce qui m’a immédiatement impressionné dans votre album, c’est la qualité de sa production, à la fois au niveau du son et des arrangements notamment. Peux-tu nous parler de cet aspect du disque ?
Merci ! Nous avons produit l’album nous-mêmes, et je suis aussi l’ingénieur du son. Nous avons eu la chance d’utiliser le studio gratuitement, car c’est là que je travaille. L’enregistrement s’est donc bien passé, sans aucune pression. On a donc eu tout notre temps pour expérimenter, en ajoutant des churs, des claviers, des effets, mais aussi en réalisant plusieurs versions de chaque chanson, en changeant des mélodies, etc Et tout ça en studio ! Mais il y a un mauvais côté à enregistrer un album seul, c’est que l’on a parfois besoin d’un avis extérieur au groupe, quelqu’un qui entend la chanson différemment. On pense tous que nous avons besoin d’un super producteur pour notre prochain album, pour tirer ce qu’il y a de mieux des chansons !
On ne compte plus les groupes issus de Scandinavie, et personne n’a jamais réussi à m’expliquer d’où venait cette profusion de combos nordiques, as-tu une explication ?
Je pense que ça vient du fait que nous avons d’excellentes organisations qui fournissent aux jeunes groupes des salles de répétitions, des équipements, des cours de musique Le Studio Speedball où je travaille appartient à l’une de ces organisations, par exemple. C’est donc particulièrement aisé pour les jeunes de se lancer dans la musique, les structures sont très efficaces. Par contre, niveau concerts, ça déconne un peu : il faut beaucoup bosser, enregistrer des disques et se battre pour obtenir des concerts.
Maintenant que l’album est sorti, quels sont vos plans ?
Nous n’avons encore aucun plan de tournée à l’étranger pour l’instant malheureusement. On a quelques concerts prévus en Suède d’abord, puis il nous faudra trouver un bon tourneur et promouvoir l’album autant que possible. Mais si on peut, on n’hésitera pas à aller jouer à l’étranger. On va aussi écrire de nouvelles chansons et prévoir notre nouvel album. Ca devrait arriver bientôt !
J’ai vu votre clip pour “Silver Bullet”, qui est génial, et je me demande où vous avez pu trouver toutes ces fans de rock dans la salle de concert ! Autant de filles à un concert, on doit pas fréquenter les mêmes salles de concert !
Hahaha ! Et bien, les filles ne sont pas fans de rock, ce sont des mannequins ! Elles bossent dans une agence, on leur a simplement dit comment s’habiller ! Malheureusement, je crains que la plupart ne soit pas très “rock”, comme filles. Mais après avoir entendu ‘Silver Bullet’ une centaine de fois, elles aimaient la chanson ! Hahaha ! On aime beaucoup cette vidéo, elle est disponible sur le CD, on peut la voir sur son ordinateur. Elle nous a coûté cher mais on est très contents du résultat !
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Si jamais vous n’achetez pas notre album “Angels Of Vengeance”, vous raterez un putain de disque ! Si vous voulez entendre quelques chansons, voir notre clip et tout savoir sur le groupe, visitez notre site web. Drink more beer !!!