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UNCLE ACID & The Deadbeats (oct. 2015)

Petit évènement (de plus) cette année dans la nébuleuse, la sortie attendue du nouveau Uncle Acid suivant le déjà classique Mind Control nous permet de suivre avec attention l’évolution d’un groupe important de cette décennie passée et à coup sûr de celle à venir. Intéressons-nous plus particulièrement même à son mentor Kevin Starrs, un homme simple, calme et très courtois. Une entrevue au fort accent british.

 

The Night Creeper est plutôt bien reçu par le public et la presse, t’arrive t’il de lire les chroniques vous concernant ?

Oui des fois, mais ça n’a pas vraiment d’impact sur ma façon de faire car je ne fais pas de la musique pour eux, je le fais pour moi-même…

 

Comment décrirais-tu le processus de composition par rapport à Mind Control, as-tu ressenti une pression particulière ou changé tes habitudes de travail ?

Ce coup-ci ça été assez simple et naturel car je n’étais pas distrait par quoi que ce soit, pas de tournée ou de concerts à s’occuper, juste à se focaliser sur l’écriture et l’enregistrement, qui s’est fait bien plus simplement et rapidement que pour Mind Control. C’est probablement d’ailleurs la meilleure façon de faire de la bonne musique : se faire plaisir sans aucune pression.

 

On sait que tu composes quasiment tout tout seul, mais pourquoi tous ces changements de line-up ?

Pas par choix, à chaque fois ça a été parce qu’untel a voulu partir, faire autre chose ou ne pas continuer… Le dernier changement est le bassiste qui est reparti en Nouvelle-Zélande en début d’année.

 

Le nouvel album est naturellement déjà omniprésent dans les set-lists de la tournée qui commence. Comment choisissez-vous les morceaux que vous allez jouer ?

Disons que notre but est d’essayer de faire en sorte que tout le monde puisse ressortir content de l’expérience donc on met un peu de tous nos albums dans nos sets. Évidemment on ne peut pas se passer de morceaux de Blood Lust et Mind Control mais c’est intéressant aussi de voir la réaction des gens sur des titres qu’ils ne connaissent pas ou peu, spécialement s’ils n’ont pas encore écouté le nouvel album.

Vous commencez à avoir une flopée de (bonnes) chansons à jouer, ça doit commencer à être compliqué de choisir lesquelles jouer ou ne pas jouer non ?

Ouais c’est vrai que c’est un peu une sorte de problème, on en parlait justement encore juste avant : quelles chansons retirer et lesquelles mettre à la place, dans quel ordre etc, ça devient effectivement de plus en plus compliqué avec le temps…

 

Vous changez donc régulièrement la setlist ?

Pas tous les soirs mais régulièrement oui, ça peut même parfois dépendre de comment le public réagit. Par exemple on aurait aimé commencer par plusieurs nouveaux morceaux mais on s’est rendu compte que ça rendait plus difficile pour les gens de se mettre dedans vu qu’ils ne les connaissaient pas encore bien, du coup on a dû changer ça un peu.

 

Etes-vous toujours satisfaits du boulot que Rise Above fait pour vous ?

Oui complètement, ils nous laissent faire ce qu’on veut et font ce qu’ils ont à faire, les pressages d’albums et toute la partie business.

 

Comment expliques-tu que vous n’étiez pas à l’affiche des festivals genre Desertfest ou Up in Smoke ?

On aimerait beaucoup et on a été contactés pour y jouer mais à chaque fois soit on est déjà bookés en tournée comme à Londres où on jouait le même soir, soit tout simplement pas disponibles. Pareil pour Anvers, pour l’instant ça n’a jamais pu le faire mais bon… On a joué au Roadburn déjà, j’espère que ça se fera un jour ! [ndlr : s’en suit une petite discussion sur leur passage au Hellfest en 2013, bien apprécié apparemment, ainsi que sur le vieux matos qu’ils utilisent…]

On assiste depuis quelques années au retour en force du vinyle, es-tu toi-même collectionneur ?

Pas vraiment en fait, j’achète des disques mais je m’en fous un peu d’avoir la version limitée avec une couleur spéciale, ce genre de trucs. Pour moi ce qui compte c’est la musique…

 

Quels sont tes derniers achats alors ?

Le nouvel album de WASP, que je trouve putain de bien.

 

Ca ne m’étonne pas vu ton t-shirt (Van Halen)

Ah ah, ouais, d’ailleurs je les ai vus à Hollywood il y a quelques semaines, c’était la première fois que je les voyais et j’étais comme un gosse, Eddie est toujours le meilleur !

 

Tu en as profité pour faire quelques trouvailles là-bas ?

Oui je suis tombé sur Mirror Ball de Neil Young qui est difficile à trouver en vinyle, à San Francisco il me semble, donc il fallait que je l’achète…

 

Tu es plutôt branché vieux groupes alors ?

Hmm oui plutôt en fait. Bon il y a quand même pas mal de bons groupes récents : Blood Ceremony, Danava, Spiders [ndlr : leur première partie sur la tournée] sont très bons aussi. Il y a vraiment beaucoup de bonne nouvelle musique aussi.

 

Quel est ton ressenti par rapport à la France ?

On a toujours eu un bon soutien en France même si ce n’est que notre première fois à Lyon. En plus la salle est vraiment super, le son sur scène est excellent alors on a bien hâte. Espérons que des gens viennent et apprécient !

 

Quel est votre emploi du temps à venir ?

Une longue tournée en Europe jusqu’au 26 novembre à Londres, après ça une petite pause et on file vers l’Australie !

 

En tant que cinéphile as-tu déjà pensé composer une BO ?

C’est vrai que c’est quelque chose qui me plairait beaucoup mais je n’en ai pas encore eu l’occasion pour le moment, personne ne m’a encore contacté à ce sujet…

 

Espérons que ça viendra ! Merci Kevin.