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ZAMARRO – mars 2005

Le « stoner rock » est un créneau trop peu connu en Suisse, malheureusement. Il s’agit simplement de bon vieux rock qui peut prendre tout un tas de formes différentes mais qui fait appel à ses racines les plus basiques. C’est souvent un très gros son, de gros riffs et une bonne grosse claque dans ta gueule ! C’est bien cela que je me suis pris quand j’ai découvert “Lust In Translation”, le premier album des Suisses-allemand de Zamarro. Un album que j’écoute encore et encore. A vous de le découvrir…

 

Tout d’abord, pouvez-vous présenter Zamarro à nos lecteurs et raconter votre histoire?

Salut, nous sommes trois mecs de Bâle et nous jouons du rock dur, puissant et direct. Nous aimons beaucoup être en tournée, faire la fête et être baptisés, transpirer. Nous avons tous les trois déjà joué dans plusieurs groupes (avant Zamarro): Hellmute, Phased, Lunazone, Psylo, et d’autres encore. Mais maintenant nous sommes heureux avec notre bébé Zamarro.

Vous avez dû changer de nom, comment l’expliquez-vous?

C’est une sale histoire. On s’appelait Zorro auparavant. Quand nous sommes rentrés de notre tournée aux Etats-Unis, nous avons reçu une lettre d’une boîte appelée “Zorro Productions Inc” à Berkeley (Californie). Pour une questions de copyrights, nous devions soit changer de nom, soit payer des redevances (sur tout, même sur des cachets pour des concerts !). Nous avons donc décidé de ne plus être des bons gars (Zorro) mais de devenir des filous (“zamarro” en espagnol).

 

Concernant “Lust in Translation” sorti l’année dernière, comment le voyez-vous aujourd’hui?

Nous aimons toujours cet album. Jack Endino a fait un super boulot avec nous en studio. Notre grande passion (lust) pour le rock est traduite sur cet album

Que veut dire stoner rock pour vous? Pensez-vous que le stoner est la dernière aventure du rock?

Eclate-toi et rock’n’roll héhé ! C’est peut-être une aventure de plus, mais certainement pas la dernière.

Musicalement, quelles sont vos principales influences?

Probablement n’importe quel bon rock. Nous écoutons par exemple des groupes comme the Cult, AC/DC, Hellacopters, Dirty Power, Kyuss ou Iggy Pop.

 

Comment c’était de tourner avec Adam West l’année dernière ? Et parlez-nous du split-7”.

Wouah, c’était tellement génial de tourner avec ces mecs! Ils sont nos frères maintenant! Nous avons pu jouer dans des clubs immenses et rencontrer des tas d’autres potes du rock’n’roll. Nous voulons encore partir en tournée, nous voulons ressentir encore ces sensations! Nous avons fait un split-7” ensemble (sur No Balls Records, Allemagne), mais il était déja en rupture de stock avant la fin de la tournée.

Vous donnez énormément de concerts, c’est impressionnant. Quel est, à votre avis, le secret de tourner autant?

Jouer en concert est ce qu’il y a de plus important pour un groupe de rock. Mais il faut le vouloir, investir beaucoup de temps, et péter un câble de temps en temps. Dès que tu commences à tourner, tu deviens accro.

La qualité des groupes suisses n’est plus à prouver. Pourquoi pensez-vous que ce soit si difficile de percer pour eux? Ils n’ont pas à rougir face aux groupes étrangers, musicalement parlant.

On a tellement de possibilités en Suisse. Pourquoi perdre du temps pour un truc qui ne te fera sûrement jamais gagner d’argent? Dans d’autres pays, ils s’engagent à fond, ils n’ont pas peur d’y perdre au change – c’est une grande différence. Et peut-être cela a-t-il à voir avec le marché de la musique qui est petit en Suisse.

Que connaissez-vous de la scène rock romande?

Il y a des groupes vraiment excellents comme Favez, Houston Swing Engine, Monkey 3, Kruger, etc.

Est-ce difficile pour un groupe suisse-allemand d’être connu en Romandie?

Oui, c’est difficile. La Romandie est très influencée par le marché musical français (qui est très différent du marché allemand). Tant que ton album n’est pas sorti sur un label français et soutenu au niveau de la promotion, c’est vraiment difficile d’entrer sur ce marché. Mais chaque fois que nous avons joué en Romandie c’était génial. Il y a un bon public rock’n’roll!

 

Quels sont vos plans pour 2005? Vous avez déjà des idées pour un nouvel album ou vous allez continuer à donner des concerts?

Nous sommes en train d’écrire de nouveaux morceaux, en octobre nous retournons à Seattle. Nous entrons en studio avec Jack Endino qui va produire notre deuxième album également. Mais nous allons aussi continuer à jouer live parce que c’est très important pour nous de voir les nouveaux titres en live.

Quand donnerez-vous des concerts dans notre région?

Dès que des promoteurs nous feront jouer ! Avec un peu d’espoir nous aurons beaucoup d’appels après cette interview!

Quels albums recommanderiez-vous pour apprendre à connaître le stoner?

Kyuss “Blues for the red sun”, Fu Manchu “King of the road”, Lowrider “Ode to lo“, Unida (The never released album).

Quels sont les derniers albums de stoner que vous avez découverts et qui valent la peine ?

Clutch “Blast Tyrant“, Hermano “Dare I say“. Mais attention, nous nous voyons plus comme un groupe de rock que comme un groupe de stoner!

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Venez nous voir! Achetez nos albums! Rendez-nous riches!

mars 2005 par David Margraf.