Sun & Sail Club – Mannequin


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Sun & Sail Club : Bob Balch guitariste de Fu Manchu, Scott Reeder batteur de Fu Manchu et attention, un homonyme, Scott Reeder bassiste et ex-Kyuss. Le groupe avait d’abord annoncé sa formation puis avait assez rapidement teasé son public avec deux courts extraits où l’on pouvait entendre du vocodeur et du son pêchu tout comme il faut. Le premier morceau sorti (« Held Down ») confirma les soupçons, le vocodeur est utilisé comme unique effet de voix !

Mais revenons un peu sur la genèse du groupe. Depuis bien longtemps Bob s’occupe entre deux tournées en créant un matériel sonore qu’il met en réserve. Pour faire marrer son pote batteur Scott, il décide un beau jour de lui envoyer ses pistes et de tester sa capacité à suivre le rythme derrière les fûts. Rapidement la base d’un album est prête et décision est prise d’emmener le tout dans le studio de Scott le bassiste. Tout ce petit monde se réunit finalement en un groupe et continue le travail. En attendant de trouver un éventuel chanteur, Bob pose une ligne de voix test qui deviendra la voix finale de l’avis de tous. Cette voix test est bien sûr celle sous vocodeur. Mais revenons à l’album.

Surprise, on est accueilli par une rapide ouverture typée jazz. Une sorte de faux départ donc. Le morceau précité vient ensuite. Le son est lourd de fuzz, la batterie est mise à rude épreuve, la basse est présente et participe activement à l’ambiance et le vocodeur créer un décalage qui est original si ce n’est intéressant. Le rythme est soutenu, la structure est classique mais bien fichue et l’instrumental suffisamment efficace sur les morceaux de plus de 4 minutes qui se terminent par une montée fort sympathique.
Un mot sur la production qui rend le tout extrêmement agréable à écouter et où chaque instrument est parfaitement audible, nous permettant ainsi de profiter du talent de chacun des protagonistes. La partie vocodeur est plus considérée comme un instrument posant des harmoniques plutôt qu’une voix à proprement parler et c’est justement çà qui crée cette atmosphère si intéressante et réussie. Maintenant, soyons clair, ce morceau est très représentatif de la suite (« Whites of Your Eyes », « Gang Justice », « It’s All Your Fault »).

Le milieu de l’album est composé d’un court interlude du même type que l’ouverture. Une sorte de pause car jusque-là rien ne nous a permis de nous reposer. Commence alors le morceau le plus original de l’album :  »I’m Not Upside Down ». Le rythme y est fortement ralenti, le groove de Scott le bassiste est au maximum, la batterie se fait subtile et discrète, la guitare appuie là où il faut et ici pas de vocodeur mais une ligne de voix lancinante, presque éthérée. En somme une très bonne parenthèse atmosphérique. On reprend alors avec trois morceaux dans la veine des précédents (« Season In Hell », « Inside The Machine », « Hunted ») et un final jazzy histoire de s’en sortir en douceur.

En définitif, l’album est construit d’une manière étonnante mais cohérente et les partis pris assumés, si tant est qu’on y soit sensible, rendent l’expérience admirablement écoutable et le plaisir est bien là.

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