Le Top albums 2018 de Desert-Rock

A l’issue d’un processus de vote en mode « Battle Royale », qui aura laissé l’équipe de rédaction de Desert-Rock à feu et à sang, la fumée blanche est sortie (ou plutôt verte en l’occurrence…) et nous sommes en mesure de vous livrer notre top album 2018.

Ce classement est la synthèse de l’ensemble des avis de l’équipe, reflétant la variété des genres que vous êtes habitués à retrouver chez nous.

Sans plus attendre, voici donc notre top (cliquez sur chacun pour lire la chronique que nous avions publiée dans l’année) :

1) Sleep – The Sciences

Sorti sans prévenir le 20 avril (4/20, le jour de la drogue aux USA) sur le label de Jack White, 20 ans après la composition de Dopesmoker, The Sciences est simplement un manuel de doom, un manifeste Sabbathien du riff Saint. Le reste n’est que poussière (de beuh).

2) Fu Manchu – Clone of The Universe

Fu Manchu prouve encore une fois avec ce Clone of The Universe qu’on peut réussir à suivre une ligne directrice traditionnelle tout en aspirant à l’originalité. Un album qui respire la classe américaine, la coolitude et la lourdeur.

3) Bongripper – Terminal

« Slow » et « Death » : deux titres parce que les vinyles ont deux faces, mais une seule logorrhée de doom instrumental venue éclipser l’astre solaire au beau milieu de l’été caniculaire 2018. Le quatuor de Chicago nous a gratifié d’une production énorme après 4 ans de silence ; vivement la suite !

4) Ddent – Toro

Savoir enchainer deux bons albums d’affilée n’est pas donné à tout le monde. Ddent le fait avec brio en proposant avec Toro un Post Metal sublime, inspirant et tellement atypique. Si vous cherchez à vous évader, cette œuvre saura vous emmener bien plus loin que vous ne pouvez l’imaginer.

5) Clutch – Book of Bad Decisions

Dans la masse des sorties et des groupes qui vont et viennent, Clutch confirme sa position de Maître es-Stoner. The book of Bad Decisions constitue un album autant Stoner que Blues, une perle construite et complète qui fédère les opinions au-delà de celles de notre rédaction. Du talent à l’état pur, rien de moins!

6) Hangman’s Chair – Banlieue Triste

Beau et froid comme peut l’être le béton parfois. Puissant et délicat comme les émotions qu’ils partagent, les parisiens tapent une nouvelle fois très juste avec cet album.

7) Eagle Twin – The Thundering Heard (Songs of Hoof and Horn)

Peu prolixe, le discret duo américain propose enfin l’album qui les libère de leur statut restrictif de groupe culte, et voient leur créativité unanimement reconnue. Violent et fragile, pachydermique et subtil, leur troisième album ne ressemble à aucun autre et aura marqué 2018.

8) Mantar – The Modern Art of Setting Ablaze

Mantar en sortant son The Modern Art of Setting Ablaze n’aura pas déçu son public. Et même si l’album n’atteint pas les hauteurs de violence défouloir des précédents, il gagne en concision et en storytelling. Définitivement un album à posséder.

9) High On Fire – Electric Messiah

Après avoir roulé sur l’année 2018 avec la sortie surprise du Sleep, Matt Pike place son second groupe dans le top avec le teigneux Electric Messiah. Il paiera cette insolente réussite d’un doigt de pied amputé. Le prix du succès.

10) Weedpecker – III

2018 a vu une lumière chaude, aérienne naître en début d’année et ce, par la grâce du quatuor polonais, de leur lumineux effort et de sa brillante production.

11) Yob – Our Raw Heart

L’album de la guérison. Après être passé non loin de la mort suite à une fulgurante infection, Mike Scheidt couche sur bande son spleen et sa rage de vivre et fait osciller l’électrocardiogramme de Yob entre le sublime et le convenu. Mais que d’émotion dans tout cela.

12) Orange Goblin – The Wolf Bites Back

Retour aux affaires pour Orange Goblin, et de quelle manière! Les vétérans londoniens proposent sur The Wolf Bites Back un condensé des tous meilleurs aspects de leur musique. Un must-have pour tous les fans du groupe !

13) Windhand – Eternal Return

Sans renier aucunement la formule qui a fait son succès jusqu’à présent, Windhand incorpore plus que jamais ses influences 90s’ à sa formule doom/psyché. Un album à la fois lourd, psychédélique et plus accrocheur que jamais qui fait la part belle à la voix de sa chanteuse Dorthia Cottrell.

14) Aboleth – Benthos

Premier album et déjà une pièce maitresse. Aboleth avec une voix magnifique posée sur une musique bourrée de qualités, atteint déjà des sommets et nous laisse rêveurs pour la suite. La classe.

15) Earthless – Black Heaven

Le cyclone du jam électrique est revenu cette année. On y dénote un chant davantage présent ainsi qu’une construction plus standard, plus accessible des morceaux. Néanmoins, les amoureux de la substance si enivrante d’Eartless trouveront dans Black Heaven de quoi se repaître allègrement.

 


Un peu comme la troisième marche du podium, on trouve aux pieds du classement un joli lot de très bons albums, et la frustration fut grande de ne pas pouvoir en citer plus ! Dans le désordre Conan, King Buffalo, Black Rainbows, Dopethrone, Naxatras, Messa… sont dans un mouchoir de poche !

C’est un autre signe d’une année qui fut foisonnante (plus de 120 albums chroniqués dans nos pages, soit un album tous les 3 jours !) et qualitative (plus de la moitié des albums furent cités dans les votes de la rédaction au moment de faire le bilan de l’année).

Sacré challenge d’aborder 2019 sur les mêmes bases… Chiche ?

4 commentaires 
  • […] Le Top albums 2018 de Desert-Rock […]

  • Laurent (23 janvier 2019 à 22 h 35 min)

    @rockfour : d’une part, oui, c’est un album 2019. D’autre part, on l’a écouté que depuis quelques semaines, difficile de le jauger sur la longueur. Et enfin… rien ne garantit qu’il fera partie de notre sélection, l’année est jeune et probablement pleine de surprises 🙂

  • rockfour (23 janvier 2019 à 22 h 30 min)

    pour 4 jours, John Garcia n’intègre pas ce classement. Je suppose que c’est repoussé d’un an

  • William HERTZ (18 janvier 2019 à 17 h 41 min)

    Hormis Weedpecker, que du très lourd (trop lourd ?) dans ce top 2018 !! rien contre si ce n’est que la France semble résolument tournée vers le gros doom, le presque stoner-metal et beaucoup moins vers le psyché, le space rock, le plânant, l’aérien, le floydien quoi !! dommage mais je me console avec la scène allemande qui accorde à ces courants musicaus une part plus qu’abondante !! mais quand même, ne pas faire figurer le dernier KIKAGAKU MOYO, quel faute de goût, de sensibilité !! mais bon, les avis, chacun le sait, tout le monde en a un et ce n’était que ma modeste contribution à desert-rock.com qui me remplit de bonheur tout au long de l’année !! et à bientôt dans les festivals !!

HELLFEST 2019 – La prog de la Valley !

Hellfest Open Air Festival 2019 avec sous la Valley :
Fu Manchu, Uncle Acid and the deadbeats, Graveyard, The Obsessed , Cult of Luna, envy , All Them Witches, MY SLEEPING KARMA, MANTAR, The Ocean , Philip H. Anselmo & the Illegals, Yob, Radio Moscow, Conan, Valley of the Sun, The Necromancers, SUMAC, Cave In, Will Haven, Fiend, Coilguns, Emma Ruth Rundle, MESSA, GOLD, DDENT.
… et 2 groupes qui seront annoncés plus tard !

 

Le Top albums 2017 de Desert-Rock !

Vous l’attendez tous avant de vous projeter dans l’avenir, vous jeter corps et âme dans 2018 avec passion et envie… Le voilà enfin, le top des albums 2017 de Desert-Rock !

 

Voici les 20 albums qui ont reçu le plus de suffrage au sein de notre rédaction :

-1) Elder – Reflections of a Floating World

Un maître album que ce nouvel effort de Elder. D’une richesse infinie, il se redécouvre à chaque écoute. Un must-have que tout fan de stoner se doit de posséder.

-2) Samsara Blues Experiment – One With The Universe

Maitrisant son œuvre de bout en bout, le groupe nous a donné un album synonyme de perfection. Réellement impressionnant.

-3) Monolord – Rust

Suivant une simple recette (riff doom puis le même riff gonflé à la fuzz), sur des tempi se calquant au rythme cardiaque d’un futur trépassé, Monolord prouve que le groupe est tout sauf rouillé.

-4) Kadavar – Rough Times

Entre innovation sonore et authenticité, le groupe nous offre là une pièce maîtresse à leur discographie.

-5) Sasquatch – Maneuvers

Muet durant son adolescence, Sasquatch a terminé sa mue et revient dans le game avec « Maneuvers » : un album au poil !

-6) The Midnight Ghost Train – Cypress Ave.

Cette plaque audacieuse s’inscrit en rupture avec les dernières livraisons des Étasuniens en allant se ressourcer dans les influences qui ont marqué les débuts de la carrière du groupe du côté de Buffalo.

-7) DDENT –آكتئاب

Post metal planant, doom industriel, ode à la dépression. Ddent frappe fort et fait passer de multiples émotions sans un mot. Coup de maître.

-8) Colour Haze – In Her Garden

On avait un peu perdu nos teutons préférés mais ces derniers reviennent très fort avec un album riche, inventif et passionnant.

-9) Mother Engine – Hangar

Des albums cohérents, techniquement chiadés et impeccablement réalisés, y en pas 36000 par an. Félicitations, vous en tenez un.

-10) All Them Witches – Sleeping Through the War

Les américains continuent leur entreprise de classe totale distillant leur son unique aux confins du rock, du blues et du psyché. Pas le meilleur de la discographie mais nettement au-dessus de la masse.

-11) Mothership – High Strangeness

Même s’il ne s’agit toujours pas de l’album à la hauteur de leurs performances live fiévreuses, le trio texan des frères Juett sort avec « High Strangeness » ce qui est probablement le meilleur album de southern rock fuzzé de l’année. Même si on espérait un peu mieux, on a quand même pris un sacré pied cette année…

-12) Stonebirds – Time

Le trio breton, qui nous avait tellement plu et surpris avec son « Into the Fog », enchaîne avec un second album majeur : « Time », l’effet de surprise passé, confirme l’orientation musicale ambitieuse du groupe et propose des compositions aussi riches qu’enthousiasmantes.

-13) John Garcia – The Coyote Who Spoke In Tongues

Contre toute attente, le Garcia nouveau se retrouve au sommaire des albums qui ont compté en 2017 et ce n’est que justice car cet exercice acoustico-intimiste propice aux plaisirs solitaires est une petite merveille sur laquelle reprises du mythe Kyuss et nouveautés se côtoient admirablement.

-14) The Necromancers – Servants of the Salem Girl

La surprise de l’année. Les ptits frenchies qui déboulent et nous placent un album tout heavy et intelligent en plein dans la face.

-15) The Obsessed – Sacred

Wino privé d’Europe par la justice fait renaître le plus américain de ses projets. The Obsessed rappelle donc qu’ils sont les patrons du heavy rock. OKLM.

-16) Bell Witch – Mirror Reaper

Un disque magistral, traversé par la mort et la douleur de la perte. Envoûtant.

-17) Duel – Witchbanger

Nouveaux venus, dont c’est ici le second album, Duel a vite assis sa notoriété, à coups de concerts autoritaires et de disques riches et fuzz. Heavy Rock till die.

-18) Fireball Ministry – Remember the Story

L’un des vétérans du stoner U.S. old school, toujours aussi rare (sur disque et sur scène), a encore une fois pris son temps pour composer et enregistrer une excellente galette : riche, varié, nerveux et efficace, il déroule son stoner bitumeux le long de la highway tranquille de notre plaisir auditif. A noter : première apparition vinylique de Scott Reeder dans le groupe, leur bassiste depuis plusieurs années.

-19) Hark – Machinations

Deuxième et dernier album pour Jimbo et sa bande suite à l’annonce récente du split du groupe. Entre son lourd mais ne reniant pas le côté rock du groupe, chant efficace guidant les morceaux et variations rythmiques atypiques, Hark nous quitte sur un album riche et accrocheur. Quel dommage de voir disparaître un groupe avec autant de bonnes idées.

-20) The Texas Chainsaw Dust Lovers – Film Noir

« Film Noir » est un album passionnant de bout en bout. Avec un mention plus plus parce que les mecs savent écrire de vraies chansons. Oui, j’ai dis « chansons » et c’est un putain de compliment.

 

Au pied du classement, quelques excellents albums, autre signe s’il en fallait un de la qualité des sorties de cette année : Mammoth Mammoth, My Sleeping Karma, Ufomammut, Primitive Man, R.I.P., etc…

Un petit éclairage en quelques points clés :

  • Elder a littéralement écrasé le classement, cumulant le double de points de son successeur direct en numéro 2.
  • Le reste du classement s’est avéré très serré, avec pas mal d’ex-aequo (raison pour laquelle nous avons poussé le classement jusqu’à 20)
  • 4 groupes français sur 20 !

On peut enfin dire au revoir à 2017, une année dont on attendait peu d’albums majeurs et qui pourtant a proposé son lot de pépites !

On en espère autant en 2018 ! Bonne année à toutes et tous !

Prochaines dates Garmonbozia à ne pas manquer

Alors que d’autres se laissent bercer par le chant des cigales et de la côte de boeuf sur le barbecue un verre de pastaga à la main, Garmonbozia prépare sa rentrée avec plusieurs dates qu’il serait dommage de louper. Pour ne pas que cela arrive, on vous fait un petit récap juste ici avec les liens vers les events facebook:

Monkey 3 + DDENT + The Necromancers : le 20/09/2017 à Nantes au Ferrailleuret le 21/09/2017 à Paris au Backstage By The Mill

Radio Moscow + Kaleidobolt : le 26/09/2017 à Paris au Backstage By The Mill et le 27/09/2017 à Nantes au Ferrailleur

Ufomammut + Usnea : le 30/09/2017 à Paris à la Boule Noire et le 01/10/2017 à Nantes au Ferrailleur

Brant Bjork : le 09/10/2017 à Rennes à l’Ubu et le 16/10/2017 à Marseille au Jas’Rod

On a jamais attendu la rentrée avec autant d’impatience !

 

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