Top albums de 2020 de Desert-Rock

2020 est terminée (enfin… ?), l’heure est donc venue de vous présenter le top des meilleurs albums de l’année pour Desert-Rock.

Ce classement est la synthèse de l’ensemble des avis de l’équipe, reflétant la variété des genres que vous êtes habitués à retrouver chez nous (cliquez sur chacun pour lire la chronique détaillée du disque) :

-1) Lowrider – Refractions

Lowrider n’aura mis que 20 ans à accoucher du successeur de Ode to Io. Produire un album de cette qualité en aussi peu de temps est une performance et place naturellement le combo en tête cette année (largement). Le stoner avec ces gonzes semble si simple et efficace.

-2) Elephant Tree – Habits

Tour de force que de trouver l’équilibre entre mélodie entêtante et magma électrique. C’est pourtant ce qu’Elephant Tree a réussi à faire avec ce nouvel album, nous prouvant qu’un Elephant peut faire la course en tête devant un troupeau de gnous.

-3) Sons Of Otis – Isolation

8 ans après Seismic, le trio canadien le plus fuzzé de la scène revient et rappelle aux trois quarantenaires qui les écoutent encore qu’ils sont l’un des meilleurs groupes stoner encore en activité. Tant pis pour tous ceux qui ne l’ont toujours pas compris après 25 ans à le marteler.

-4) REZN – Chaotic Divine

Le troisième album du quatuor de Chicago enfonce le clou de fort belle manière : Chaotic Divine ne fait pas que confirmer leur identité musicale, synthèse réussie mélant doom profond et mélodies travaillées ; il démontre aussi le talent et la maturité d’un groupe dont on n’a certainement pas fini d’entendre parler.

-5) Tia Carrera – Tried and True

Le bien trop discret trio texan (rares sorties vinyliques, tournées endémiques…) se rappelle à notre souvenir neuf ans (!) après son précédent véritable album. Tried and True confirme que Tia Carrera est toujours l’un des purs jam bands les plus excitants de notre époque.

-6) Elder – Omens

On s’attendait à ce qu’il écrase la concurrence cette année, mais les choix du groupe, exigeants comme toujours, ont clivé – jusque dans notre rédaction. Plus dépouillé, riche et travaillé, il a surpris son monde, alors qu’il leur aurait suffi de refaire éternellement le même disque par facilité. Ils ont choisi l’audance et le mouvement, et à l’heure des bilans, Omens est bien un disque de haute volée.

-7) Demonic Death Judge – The Trail

Subtilité sludge, Demonic Death Judge inaugure un concept avec The Trail, un album de patience qui ne se livre pas au premier bas du front venu. La plaque aura su ravir les auditeurs de par l’étendue de ses paysages musicaux. A écouter sans relâche et en toutes occasions.

-8) Psychlona – Venus Skytrip

En pleine année des voyages spatiaux pour clampin lambda, Psychlona réussit le pari de propulser un engin sonore dans la stratosphère. Lourds comme les booster d’un lanceur Titan, les riffs de Venus Skytrip vitrifient le sable du desert rock avec l’assurance d’une machine qui n’en est plus à son coup d’essai.

-9) Patrón – Patrón

Le projet solo du leader de Loading Data sort presque 4 ans après avoir été mis en boîte. Influences inchangées, assumées même avec un ensemble de musiciens US ayant baigné dans les sphères QOTSA/desert rock, le disque ne surprend pas… hormis par sa qualité et son groove souvent irrésistible, qui auront désarçonné plusieurs membres de cette rédaction.

-10) Huanastone – Third stone from the sun

Nos amis suédois briguent cette année le titre de “fils légitime de Graveyard” tant leur musique qui fleure bon les seventies est d’une qualité comparable à leurs compatriotes. Un premier essai en forme de coup de maître qui, on l’espère, ne restera pas sans suite.

-11) In the Company of Serpents – Lux

Pourtant pas des perdreaux de l’année, le trio du Colorado prend solidement place dans le peloton de tête de la jeune garde du doom / sludge : proposant un ensemble de compos aussi audacieuses que riches, ITCOS aura pris par surprise beaucoup de monde avec un grand album.

-12) Yawning Man – Live at Giant Rock

Cette année étrange nous aura malgré tout donné quelques satisfactions dont celle d’avoir retrouvé Yawning Man pour une generator party en plein désert qui fera date. Chamanique, éthérée, puissante, mélodique, envoûtante, cette expérience de fin du monde est une magnifique porte d’entrée vers un monde nouveau.

-13) Slomosa – Slomosa

Premier album pour les norvégiens, et carton plein, direct : Slomosa, le disque, est un album de pur stoner aussi respectueux des fondamentaux qu’enthousiasmant par sa maturité, sa richesse et sa fougue. Une réussite absolument bluffante, et un véritable espoir pour les années à venir.

-14) Bismarck – Oneiromancer

Encore des norvégiens, mais dans un genre plus austère : Bismarck a imposé son Oneiromancer dans un paysage doom parfois trop engoncé dans son classicisme. Entre fidélité aux codes et audace frondeuse, le groupe s’impose en fer de lance d’une nouvelle vague de doom classieux et excitant.

-15) ZOE – Back into the Light

Retour gagnant pour les frenchies avec un album solide. Si 6 ans d’attente est le prix à payer pour se faire chauffer les oreilles comme ça alors cela valait l’attente. Mais espérons tout de même que le suivant vienne très vite, surtout à ce niveau.

-16) Kanaan – Double Sun

Partenaire d’écurie de Causa Sui, Kanaan ne manque pas de points communs avec leurs aînés : adeptes des plans psych-jam et jamais frileux à la perspective d’explorations prog ou jazzy, ils affirment pourtant avec Double Sun leur identité propre, à travers des titres plus ciselés, pour une expérience hors norme.

-17) Sigiriya – Maiden Mother Crone

Six ans après leur second album, Mother Maiden Crone est sorti discrètement, mais n’est pas passé sous le radar de vos serviteurs : le stoner doomy/sludgy du quatuor gallois (dont des anciens Acrimony) fait mouche et aura bien usé nos platines cette année…

-18) Black Rainbows – Cosmic Ritual Supertrip

Faites fi de toute objectivité, Black Rainbows est dans la place. Pas besoin de se réinventer quand on a trouvé le bon assemblage. Les rouages biens huilés du trio livrent encore une fois cette année une plaque mystico-mécanique basée sur un savoir-faire éprouvé et estampillé stoner d’excellence.

-19) Colour Haze – We Are

De la sensibilité, de l’expérience, des années passées sur les routes à écumer les scènes, voilà les ingrédients de We Are, voilà ce qui fait l’identité de Colour Haze. Entre Jam et compositions érudites, le dernier album des Munichois prend par les sentiments et cajole l’auditeur de bout en bout. Une pièce sensible comme il en existe peu.

-20) Triptonus – Soundless Voice

Dernier segment d’un trio d’albums tous remarquables, Soundless Voice vient confirmer tout le bien qu’on pense de ce groupe/projet de stoner / psych rock instrumental. Ne vous laissez pas tromper par la très présente mythologie de cette triplette, c’est bien la musique qui compte, et ce disque l’affirme avec force.

 


On a été obligés de pousser le classement jusqu’à 20, du fait de plusieurs disques à égalité de notes, signe de la quantité d’albums qualitatifs ayant émergé cette année… Sans parler des disques qui se retrouvent aux portes du classement, de gros gabarits à l’image de Soldati, Tar Pond, Huntsmen, Ruff Majik, Slift, Humulus, Causa Sui, Siena Root, Black Tusk, etc… Plus de 66 disques ont été cités par notre équipe de 10 chroniqueurs dans les meilleurs de cette année ! Comme quoi, tout ne sera pas à jeter de cette année 2020 !

2021 arrive avec son lot de promesses… et de surprises à surveiller ! A découvrir avec nous !

La playlist d’avril 2020 par Desert-Rock

Voici le retour de notre play list : une sorte de “best of” du mois, à travers notre chanson préférée de chacun des albums que nous avons chroniqués pour vous ce mois-ci (via Bandcamp – la seule plateforme un tant soit peu rémunératrice pour les artistes).

Si vous aimez ce que vous entendez, cliquez sur le titre de la chanson dans le player pour aller écouter le reste de l’album dans Bandcamp directement… N’hésitez pas alors à lâcher quelques euros pour soutenir les artistes en achetant leur album !

Si vous les avez ratées, on vous met aussi les liens vers les chroniques de chaque album en bas de page.

Enjoy !

 

Les chroniques sur le site :

• Gaupa – Feberdrom

• Various Artists – Women Of Doom

• Soldati – Doom Nacional

• Elder – Omens

• 1000mods – Youth Of Dissent

• Elephant Tree – Habits

• Lord Fowl – Glorious Babylon

• Sigiriya- Maiden Mother Crone

• Siena Root – The Secret Of Our Time (pas de bandcamp)

• Datura4 – West Coast Highway Cosmic (pas de bandcamp)

• Camel Driver – \ /

• Howard – Obstacle

• Smoke Mountain – Queen of Sin

• Dirt Woman – The Glass Cliff

Freak Valley festival 2020 : les 10 groupes à ne pas manquer

Du 11 au 13 juin prochain, tout le gratin du stoner va se retrouver non loin de Cologne pour la traditionnelle sauterie du Freak valley festival, neuvième du nom. 2 scènes, aucun groupe qui se chevauche, vous avez une trentaine de groupes en 3 jours et vous pouvez tous les voir, pas besoin de s’arracher les cheveux pour organiser votre journée… L’intégralité de la programmation n’est pas encore connue (il manque près de la moitié des noms, l’orga prenant un malin plaisir à nous faire trépigner d’impatience), les billets se sont arrachés en moins de 30 minutes en octobre dernier et les plus chanceux d’entre nous pourront se régaler d’une belle programmation éclectique :

 


Fu Manchu

Parce que les légendes sont éternelles et qu’après Brant Bjork l’an passé, on continue de rayer des noms sur notre liste « à voir avant de mourir d’un virus chinois ou d’autre chose »…

 

 

Elder

Parce que ce sont 5 lettres mythiques dans le petit microcosme du stoner… Elder, ou la garantie d’un moment grandiose et unique. La preuve: lors de leur dernier passage au Freak valley en 2016, le groupe avait joué… l’intégralité de leur album “Lore”…

 

Witchcraft

Parce que chaque sortie de l’énigmatique Magnus Pelander est toujours un événement, et qu’un nouvel album (“Black Metal”) est attendu dans les prochains mois…

Pelican

Parce que le post-metal mérite sa place dans la fratrie stoner et qu’on a hâte de frissonner devant les barrières, surtout quand le quatuor américain nous pond une galette de la trempe de Nighttime stories…

Stoned Jesus

Parce que les ukrainiens sont des bêtes de scène confirmées… Et puis entendre à nouveau “I’m the mountain” en live fait saliver d’avance… [ndlr : une partie de la rédaction de Desert-Rock se désengage fermement de ce dernier postulat]

Pontiak

Parce que le look du trio (savant mélange entre Di Caprio période “The revenant” et la pilosité exubérante des Kadavar) interpelle presque autant que leur blues psychédélique planant.

Elephant Tree

Parce qu’on attend avec impatience le moment où nos nuques vont se dévisser et nos chaussettes vont descendre toutes seules dès que le groupe va entonner “Aphotic blues”…

The Neptune Power Federation

Parce que le look déjanté de la frontwoman nous intrigue… Et qu’on adore quand c’est une demoiselle derrière le micro, çà nous change des barbus ! Assurément, l’ovni de cette programmation.

 

Monomyth

Parce que l’album Orbis quadrantis contient assez d’envolées lysergiques pour nous faire planer pendant au moins 3 jours !

We Hunt Buffalo

Parce que, malgré cette mode assez chiante qui consiste à bouffer des choses qui poussent dans la terre, l’idée de chasser le buffle est finalement assez trippante…

 


On espère encore voir de beaux noms accompagner cette affiche déjà alléchante mais on ne se fait aucun souci, le festival allemand ayant toujours eu un goût certain pour sa programmation, entre valeurs sûres et pépites méconnues…

 

Toutes les infos ici sur leur page facebook : https://www.facebook.com/freakvalley/

celle de l’événement facebook associé : https://www.facebook.com/events/2434350453469407/

ou leur site web : http://www.freakvalley.de/

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