En vie depuis 2006 puis un premier album “Super Van Vacation” en 2011, 1000Mods avait sorti une pochette qui résumait le pitch : une route, un van déboulant de l’horizon et fonçant droit sur une donzelle dont seule les cuissardes nous apparaissent… on sent déjà le groove sexy remplir l’atmosphère. On pouvait y ajouter du “Garage” et ce qu’il faut en psyché ou en solo pourfendeurs avec comme influence (entres autres) Monster Magnet.
Pour “Vultures”, si la teinte reste agressive, on change de perspective et on se tourne vers la partie du faciès qui, au vu du titre, permet d’épier. Mais à vos interprétations !
On attaque avec un début classique mais tellement efficace : “Claws”. Une boucle rapide à la guitare qui tourne et tourne jusqu’à récupérer peu à peu les autres instruments et enfin la voix. Ensuite, ils déroulent et le voisinage déboule. Au trois quarts, changement de tempo. Ils ralentissent la cadence et quelque chose arrive. Seulement quelques salves. Juste suffisantes. Pour “Big Beautiful” la recette est répétée avec quelques expérimentations supplémentaires. “She” au contraire commence doucement et avec peu de fioriture. La voix et la guitare sont indépendamment mises en avant avec un côté plus intimiste très agréable. Néanmoins, la seconde moitié de ce morceau de 6 minutes sait monter en intensité et réserve un bouquet final sonique. “Horses’ Green” est également à un format mid-tempo mais avec un côté plus immédiat. Passons à “Low” qui cherche à se faire désirer avec une intro anormalement longue d’environ 90 secondes avec du bon déroulage et également un joli final.
Voici maintenant un duo psychédélique entrecoupé du morceau le plus court et de facture assez classique mais toujours efficace, “Modesty”. C’est ici que l’album commence à décoller ! “Vultures” est tout en retenues et en ruptures. Avec ce qu’il faut de delay et d’ajouts de nappes sonores discrètes et un timing impeccable d’apparitions pour une bien bonne libération qui s’étouffera peut-être un peu tôt.
Et nous voici au dernier étage de la fusée dont la pointe recèle les secrets du psychédélisme primaire : “Reverb Of The New World”. Une voix provenant des profondeurs cosmiques nous informe que l’exploration fait partie de notre nature. La basse prend alors le relais. Des sons indéfinissables nous parviennent. L’apesanteur se fait sentir. La guitare revient, mais lointaine. Et les rétro-fusées s’allument. Les “G” ressentis sont colossaux et la route est encore longue. Il est possible que nous ne puissions endurer cela mais on tente le coup et la suite s’avère pourtant encore plus ardue. Encore quelques minutes et on arrive à destination la bave aux lèvres… voilà ce qui s’appelle un voyage !
8 morceaux, 40 minutes plus tard et avec un final qui me fait encore trembler, voici une bonne façon de voyager pas cher sur les routes ou dans le vide intersidéral.
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