Un gros direct en pleine face! Ca ne vient pas de moi mais des Repomen. Ces musicos ne font pas dans la dentelle et vous envoie une volée de gros son sans échappée possible. Né sur les cendres encore chaudes des défunts Borehole, ce groupe opère toujours sous la forme d’un quartet mais maintenant avec 2 grattes et un bassiste – ayant repris le micro – qui n’est autre que le dynamique Peter van Elderen de Peter Pan Speedrock. Point de speed rock ici mais bien du gros stoner rock où le mid-tempo règne en maître et où les grooves altérés de patate bien musclée ont la part belle.
La première plage vous plante un décor façon viking où le refrain n’est autre qu’une martèlement du nom du groupe appuyant la rythmique assénée à grands coups de burin. Ca bastonne de tous les côtés et seul le riff plus léché du 2e morceau vous donne un instant de répit dans cet univers de béton et d’acier.
L’auditeur se trouve pris dans le tourbillon sonore et il n’a pas question de toucher à la sono sauf si c’est pour monter le son. Les plages suivantes révèlent de très belles alternances de riffs aussi meurtriers que maîtrisés. Pas le temps de s’ennuyer une seule seconde ou de voir dans la suite un bis repetita des autres morceaux, Repomen cultive un sens personnalisé des suite d’accords et de notes qui les démarque aisément du reste.
Que dire du son outre qu’il est énorme? Il fait surtout l’objet d’un mix de toute grande classe de la main du grand sorcier de la table, à savoir Mo le guitariste et soundman. Ce qui est remarquable, c’est l’épaisseur de chaque instrument pour un final tout en rondeur et en dynamique. Chacun y a sa place et l’oreille peut facilement en discerner les subtilités. Et quelle batterie! Une frappe de bûcheron scandinave du 19e siècle, du temps où l’on se servait d’une hache et non d’une tronçonneuse. A préciser que le cogneur est en fait une cogneuse de premier ordre en la personne de Miriam.
Si Repomen peut choquer au départ par son tranchant et sa lourdeur, une écoute attentive en fait un groupe super intéressant tant le son est riche et tant leur musique est travaillée.
Eindhoven, de par son passé rock, a déjà bien tremblé ces dernières années. Outre la crise financière et économique actuelle, la ville peut maintenant trembler au son des Repomen. A voir absolument! C’est une grosse tuerie! C’est d’ailleurs dans le titre de l’album. On vous aura prévenu…
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