Y’a des fois comme ça, où un disque tombe comme par hasard dans votre platine, vous avez jamais entendu le groupe, vous écoutez par acquis de conscience, en se disant que dans une heure environ ce disque finira sa vie sur votre étagère à vieilleries… C’est la perspective enthousiasmante qui attendait ASG. L’artwork de Malleus aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais non, même pas : je me suis quand même mangé une sacrée baffe.
Déjà, le quatuor américain en est à son 4ème album, bizarre d’être complètement passé à côté jusqu’ici ! Le présent disque n’est pas tout neuf, il est sorti il y a plus d’un an… Le retard est bien vite rattrapé avec le très metal titre d’intro, “Right Before Death”, qui n’est pas sans rappeler la rage guitaristique maîtrisée d’un Disengage (tiens y’sont passés où eux, bordel ?). Sentiment appuyé par “Dream song” et “Low end insight”, qui se démarquent par un travail vocal assez impressionnant (chant clair et puissant, hurlements impeccables, chœurs…) et parfois des relents de rock indé pas trop mal venus (entendez par là : qui ne font pas ombrage au superbe mur de grattes), le tout pour produire des titre épiques et presque progressifs. En tout cas ultra catchy, et déjà la mâchoire commence à tomber. Je suis un peu plus réservé sur le mielleux “Coffee depression sunshine”, sur lequel le chant trop mou de Jason Shi ne fait pas des merveilles (l’acoustique “A number to murder two”, tempo lent lui aussi, s’en sort un peu mieux). Mais globalement, la tendance générale de l’album se situe plutôt dans l’envoyage de rondins en règle : orientation confirmée par le furieux “Gallop song” (dont le tempo a probablement suggéré le titre), porté par un refrain “hymne” signe d’un groupe à la maturité avérée, ou encore “Palm Springs” (sur lequel vient gueuler Blag Dahlia des Dwarves) ou le morceau titre, une nouvelle occasion pour Shi de montrer la puissance bluffante de son organe vocal. Notons que la prod impeccable de Matt Hyde, un fidèle du groupe, apporte un environnement sonore tout à fait propice aux vocaux du bonhomme.
Bon bref, on va pas vous la faire, ce disque est une excellente surprise, pour tous ceux qui aiment leur stoner pêchu, moderne et bien orienté “metal”. Signe qui ne trompe pas : après une dizaine d’écoutes, je me suis déjà commandé leurs albums précédents.
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