Fiend – Onerous


Ca y est ! Il se passe enfin quelque chose de pas pourri au royaume de Danemark ! Fiend, dont nous avions encensé le dernier album ici même, sort d’une tournée en ouverture de Tool (oui oui, vous avez bien lu, Tool, donc stades) et a effectué en juin de cette auguste année plus de concerts que lors de leurs 15 années d’existence (Hellfest inclus). Fort de ces retours, Deadlight Entertainement, leur label, a décidé de ressortir leur premier album, Onerous, initialement autoproduit en 2013 (ma chronique de Seeress parlait de troisième album, il semble qu’Agla soit une démo et Onerous le vrai premier album. Ah les affres de l’autoproduction de qualité, on a tendance à s’y perdre).

C’est que le groupe emmené par Heitham Al-Sayed (Senser, Lodestar, récent auteur publié), Nicolas Zivkovich (DDENT) et Michel Bassin (ex Treponem Pal) l’a bien mérité ce coup de projecteur récent, tant leur musique trouve un habile mélange entre organique et sophistication. Du doom il en est question, puisqu’ici les tempi sont rampants, que le son se fait fuzz mais les lignes vocales, le travail sur les guitares et le groove semblent détenir une autre vérité, qui viendrait d’ailleurs. Quelque chose d’autre, de plus produit, de plus malin, quelque chose de Tool, qui sait, même si le parallèle est de circonstance, quelque chose de raffiné sans jamais verser dans le prétentieux. En étirant tantôt leur propos sur 10 minutes (l’ultra doom « Boabdil », « The Potion part 2 »), tantôt en rapportant le riff à sa distorsion congrue (« The Broken Ship of Osiris », « Frankenstein, You’re Fired » et son groove insidieux), Fiend n’en oublie jamais la cause heavy et se positionne au contraire comme l’un de ses fervents défenseurs, alliant, comme peu de groupe avant eux, modernité et tradition.

Onerous, plus qu’une introduction à Seeress, est un grand album oublié dont la ressortie pourra, espérons le, lui offrir une méritée seconde vie. Il serait bon que Deadlight se penche également sur Agla, démo datant de 2009 qui est d’une qualité elle aussi exceptionnelle.

Fiend will be Fiend, right till the end.

 

Point Vinyle :

La ressortie Deadlight d’Onerous se fait en CD digipack mais une version LP autoproduite de 2014 existe et même si elle se fait rare, il est possible d’en attraper une copie de temps à autre sur Discogs. J’en profite ici pour renouveler ma demande maintes fois faite à Alex, boss de Deadlight de faire presser sur vinyle ses productions, que ce soit Seeress de Fiend, ainsi que les derniers (et excellents) Verdun ou Abrahma. Je suis à peu près sûr qu’il me répondra d’aller manger un pneu.

Note de Desert-Rock
   (8/10)

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