Birds of Nazca, c’est un duo, originaire de Nantes, qui donne dans le stoner instrumental… Le genre de présentation qui au mieux, suscite de l’indifférence, au pire de la moquerie. A ceux-là, nous leur conseillerons de réviser leur jugement trop hâtif et de jeter une oreille plus qu’attentive au premier effort du binôme nantais. Car oui, Birds of Nazca fait du stoner instrumental, un marché de niche qui peut rebuter au premier abord (bah oui quoi, c’est bien connu, c’est chiant quand il n’y a pas de chanteur.euse!) mais qui nous a pourtant apporté son lot de formations mythiques, de My Sleeping Karma à Monkey3 en passant par Karma to Burn.
Alors, que retenir de cet album éponyme tout de noir vêtu ? Enregistré en live sans aucun overdub, le son est granuleux, immédiat, terriblement vivant. Evidemment, les piafs ne réinventeront pas le cactus mais ils savent donner à leur musique un goût d’authentique, une belle unité et on sent leur amour de la musique transpirer à chaque minute. Assez simple dans sa conception et très facile d’accès même pour le néophyte ou le réfractaire au genre, leur musique cache un travail poussé sur les ambiances et, au final, l’absence de chant n’est pas préjudiciable. Cela permet même de pénétrer un peu plus dans leur univers, de laisser divaguer son imagination et de se perdre dans les méandres d’une musique parfois chamanique, souvent entraînante mais jamais ennuyeuse.
Au final, difficile de dire du mal d’un tel premier essai. Certes, on peut déplorer ça et là quelques moments moins passionnants mais n’oublions pas qu’ils ne sont que deux et qu’à ce titre, les contraintes « physiques » sont plus évidentes que pour un groupe « classique ». Reste que ce premier album éponyme est une franche et belle découverte et une porte d’entrée idéale pour faire découvrir le stoner instrumental à ceux que le genre rebute. En cela, on ne peut que les féliciter.
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Le concept de duo live est intéressant et osé !