Tiens un nouveau p’tit trio de Birmingham ! Même si ça fait longtemps que la provenance de cette sordide agglomération n’est plus le gage de quoi que ce soit (encore moins de qualité), la perspective de découvrir un nouveau groupe anglais évoluant dans notre style musical de prédilection est séduisante en soi.
On a beau aimer la synthèse, il est difficile de décrire le groupe avec une étiquette claire. Ne vous fiez pas en tout cas à son intro trompeuse : “Diabolical Influence” et son groove nonchalant (marié à des vocaux doublés) fait évidemment penser à Uncle Acid, mais on s’éloigne vite fait de cette référence pour adresser d’autres styles avec les titres suivants. Margarita Witch Cult est multi-facettes ! Et ils s’emploient avec une certaine vaillance à le démontrer : 9 chansons en 31 minutes, ça rentre au chausse-pieds. Donc ben on s’ennuie pas, ça déroule et ça part dans tous les sens : stoner old school (“Be My Witch”), grosses décharges (stoner) metal énervé (“Death Lurks at Every Turn”, “Annihilation” et ses penchants NWOBHM), doom old school (“Sacrifice”, “The Witchfinder Comes”, avec son petit sursaut Orange Goblin sur la fin)…
Un dénominateur commun toutefois, un goût du riff bien prononcé, qui rend l’écoute d’autant plus appréciable (“Be My Witch”, “Arcadia”…), et plus généralement cette vision “guitar-oriented” de la composition, avec une large place accordée autant en rythmique qu’en leads aux guitares… d’autant plus surprenant quand on note que le trio ne comporte qu’un seul guitariste ! Le live sera le juge de paix, car certains soli seront forcément allégés… Autre facteur remarquable : tandis que sur ce format d’album resserré le premier réflexe serait de se concentrer sur l’essentiel, faire du basique uniquement pour ne pas se disperser, le groupe n’hésite pas à apporter du relief à travers des breaks bien sentis (ce passage solo en harmonies typé metal 70’s sur “Lord of the Flies”, ce petit instru de transition bien foutu “Theme From Cyclops”…) ou des arrangements pertinents (on a déjà mentionné ces lignes de chant doublées par exemple).
Bref, il y a de très bonnes choses sur ce disque, et d’autres moins mémorables. En tout cas on tient là une jolie promesse pour l’avenir : en concentrant un peu son propos et en montrant de quoi il est capable sur la durée, ce jeune trio pourrait faire parler de lui dans les années à venir.
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