Vessel, duo australien composé de Jordan Forster à la guitare et Mason Matheson au chant et à la basse vient de sortir son nouvel album The Somnifer, un effort médicamenteux pour le guitariste, véritable thérapie conçue pendant cette damnée période de Covid-19.
En s’appropriant le thème du sommeil, le six-cordiste tente de concilier ses angoisses et traumas avec les composantes de cet état indispensable à la vie. Car on le sait, même s’il est propice à la régénération, le sommeil est loin d’être un chemin de tout repos. Accalmie, REM, état paradoxal, autant d’étapes que Vessel tente de retranscrire dans son nouvel effort.
On traverse donc dix titres à la croisée du doom cathédrale et du stoner graillon, de l’harmonisation 80’s aux effets psychés sur les voix. Il y a du bon (« Draining the Labyrinth ») et du moins vaillant (« Image Reharsal Reaction »). La multiplicité des styles rend difficile l’adhésion totale à l’ensemble, on peut sortir de l’album comme facilement y revenir par la grâce de certains instants, à l’image de « False awakening Continuum ».
Globalement Vessel n’est jamais autant meilleur que quand il est instrumental et minimaliste.
On ne doute pas un instant de la sincérité de Vessel dans ses envies et ses compositions. Le duo est même généreux dans l’effort et le partage. On sent transpirer les années d’angoisses et de doutes aux travers des compositions mais le groupe devrait resserrer son propos et ses idées pour être plus impactant. On garde une oreille alerte quant au devenir du groupe.
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