Bon c’est sûr qu’avec ce nom on ne va pas les oublier de si tôt, mais on ne va pas non plus deviner tout de suite qu’ils sont Australiens et font du Dark Psyche (si si, sans dec’, y a un autocollant que le disquaire a fait avec ses mains qui le dit). Pour faire snob j’aurai dis que c’est du Post machin à tendance Stoner psyche. Ah oui, finalement Dark Psyche c’est plus simple et ça attire d’avantage l’attention, bon passons.
La pochette est assez sobre et classe, dans les tons bleus et noirs, elle présente un œil en gros plan, juste l’iris en fait dont la pupille est un bout de ciel nocturne avec au centre une éclipse solaire. J’ai la chance de l’avoir en vinyle, simple mais bigrement classe une pochette dans le genre avec ce format. En plus il y a la mention Elektrohasch sur la tranche, donc je sais d’avance que le disque sera bon.
Fin de la chronique, merci vous pouvez ranger vos affaires.
Bon ok, on va l’écouter…
Face A, premier morceau : batterie tribale dans l’esprit Neurosis, la gratte arrive avec un bon delay et elle aussi a un penchant pour Neurosis, pas grave j’aime ça ! L’ambiance s’installe petit à petit, tout va bien c’est pas si dark pour le moment, assez lumineux même, plutôt Isis que Neurosis à vrai dire coté mélodie. Enfin ça suffit pour les références, c’est loin d’être pompé sur leurs grands frères, ça les évoque juste. D’ailleurs au bout de 5 min on se rend compte que finalement ça n’a rien à voir et que je vous mène en bateau… La basse bien vintage et fuzzée s’installe aussi tranquillement, pendant que des voix planantes traînent au fond du spectre sonore. On se laisse emporter en douceur, ça monte progressivement, ça redescend, ça fuzz, on remonte, on s’énerve, on garde la tension en enlevant quelques éléments, puis ils reviennent et ça repart de plus belle. C’est cool de faire des morceaux de 10 min, on peut prendre son temps tout en racontant pas mal de chose et faire des variations de ses plans préférés.
Au fur et à mesure de l’écoute, les deux noms cités plus haut en référence, disparaissent pour laisser place à du Space Rock bien planant, il y a de la reverb et du delay en quasi permanence sur la gratte et la voix, peu de chant d’ailleurs, un petit passage ici et là et hop on passe à la suite, j’aime ça .
L’album se mange tout seul, on arrive au bout de la face B sans s’être fait chier, c’est pas si courant avec les groupes psyché, souvent on a tendance à fredonner le morceau d’avant qui était mieux, ou un plan de Motörhead parce que ça devient longuet. Ici rien de tout ça, on écoute et il y a suffisamment d’idées pour qu’on soit attentif.
Les rares passages chantés le sont par le batteur et décidément quand ces gars s’y collent, ils sont franchement doués (cf Northwind, Ruins-Magma, Mastodon. Ha oui, polémique), ici la voix est claire et posée, toujours planante et nous emmène dans un voyage qui évoque sans peine “2001 l’odyssée de l’espace” et autres films/livres futuristes des années 70. Tiens je relirais bien un Clifford Simak dis donc…
Prescription d’écoute : A écouter en extérieur, de préférence le soir au printemps accompagné d’un verre d’absinthe légèrement sucrée. Merci docteur, mais en cas d’oublie, est ce que je peux doubler les doses le lendemain ?
Note pour les acheteurs compulsifs, on me dit à l’instant dans l’oreillette que sur la version CD, il y a un morceau de plus. Je veux bien qu’un LP soit limité en terme de durée mais la je crie à l’arnaque, ils auraient pu foutre un 45t en bonus… je me suis fait enfler de 10 min !
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