All Them Witches – ATW


J’ai mis du temps avant de l’écrire cette chronique là, mais que voulez-vous, les histoires d’amour finissent mal en général, tout du moins les histoires contrariées étouffent quelque peu la flamme. Contrariant oui. C’est l’effet que procure ce nouvel opus de All Them Witches intitulé simplement « ATW ». Effet d’épure ou imagination en berne, la suite nous prouvera que les deux choix parcourent la galette.

Épure en effet, car le combo décide de réduire ses expérimentations pour revenir à un blues plus direct où l’overdrive des guitares sera plus mis en avant que le signal des claviers, où la voix raconte plus qu’elle ne chante, où les mélodies se font plus rêches. Le groupe tente peut-être de recentrer le débat en revenant à ses premiers amours mais, soyons francs, n’y parvient guère. Il suffit des quelques minutes du morceau d’introduction «Fishbelly 86 Onions» pour comprendre que quelque chose sonne creux au royaume de Nashville. Malgré la virtuosité des gonzes le riff est vide, les envies faussement garages et le chant d’habitude si habité se trompe de direction. C’est une immense déception que cette ouverture et la suite est malheureusement du même acabit.

J’ai écouté « ATW » des dizaines et des dizaines de fois parce que, voyez-vous, j’aime ce groupe passionnément. J’ai chroniqué beaucoup de leurs albums, dévoré leurs lives de manière déraisonnable, je les ai sûrement défendu ardemment en me voilant la face par moment mais voilà, le constat est terrible et difficile à accepter. Je me suis emmerdé à chaque écoute de ce dernier opus. J’y revenais sans cesse en me disant « Non, non, je refuse qu’il en soit ainsi… », mais la sentence fut la même à chaque fin de respiration. Ennui total.

Je ferai tout de même exception du titre « Diamond » qui retrouve l’inspiration, la force créatrice et l’acidité du All Them Witches que j’aime et qui nous berce de son obsédante langueur.

Immense déception que ce dernier album de All Them Witches. La vérité est que peut-être le combo devrait se reposer un peu. S’imposer une période de calme en réduisant la voilure, cesser ce rythme infernal en alternant tournées conséquentes et album tous les ans. Si toutefois le groupe décide de maintenir ce cap esthétique il sera temps pour moi de leur dire au-revoir, le cœur serré. Et de les remercier pour toute cette incroyable musique qu’ils nous ont donné alors.

Note de Desert-Rock
   (5/10)

Note des visiteurs
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