Alunah – Strange Machine


 

Scooby, nos aventures nous emmènent cette fois encore à Birmingham auprès de Alunah pour assister à la naissance de notre nouveau véhicule, la Strange Machine. Il ne t’aura pas échappé que cette équipe de doomster s’adonne aux plaisirs mystiques de la musique depuis plus de dix ans et signe son second album chez Heavy Psych Sounds. Je gage que nous aurons encore cette fois ci des mystères à résoudre, prends tes Scooby Snack et des munchies pour la redescente, c’est parti.

Delay épais sur la voix, passages lumineux à la limite de l’épique avec « Broken Stone », Alunah a les pieds ancrés dans une culture musicale qui coexiste à côté de nos standards stoner et doom et parfois s’y mêle. Le chant éclate la rigidité de la structure rythmique.  La guitare emprunte la voie classique du solo heavy metal mais dissémine par petites touches des riffs aussi accrocheurs qu’inattendus auxquels il faudra être attentif tout au long de la plaque en particulier sur « Fade Into Fantasy » ou « Strange Machine ».

Alunah peut faire quelque chose de facile à écouter mais d’extrêmement riche. Peut-être un peu trop par moment d’ailleurs. Facile comme « Psychedelic Expressway » qui gambade du côté d’une pop 60’s un rien fantasmée ou suave. Ce titre en particulier sonne comme ce moment de décalage où dans Scooby Doo la course après le méchant se fait sur une musique kitsch haute en couleur.  L’idée de richesse quand à elle c’est au sein d’un « Fade Into Fantasy » qu’on la retrouve. A la limite du digeste avec son condensé de bonnes idées, ce titre aurait mérité une exploration approfondie de quelques thèmes quitte à en faire des pistes à part entière.

Allons mener l’enquête à présent du côté de « Earth Spin » qui démarre avec un effrayant gros son ou du côté du swing sexy de « Dead Woman Walking » qui portent les marques de la bête doom comme nombre de passages trop bref au sein de cette galette. On signale d’ailleurs que le galopant « Silver » figure au palmarès des meilleurs titres de l’album dans le respect des classiques du genre epic doom. Au sein de cet opus on devine beaucoup de boulot, rien ne semble vraiment laissé au hasard. Il y a même un pan de culture tout entier qui vient garnir de ses froufrous les compositions, S’il devait rester un seul qualificatif pour Strange Machine ce serait “trop”, trop de tant de choses que l’on s’y perd.

Au final que reste-t-il de doom chez Alunah ? Beaucoup et de moins en moins, je le crains. Sans verser dans la soupe ni renier un talent certain il est  probable que l’auditeur prenne souvent un plaisir coupable à réécouter discrètement Strange Machine. Alunah prend des chemins parallèles aux nôtres et il est probable qu’un jour les chroniquer ici soit hors sujet, qui sait? Souhaitons-leur les meilleurs vents, car sincèrement ils le méritent. Allez Scooby, tu peux sortir de derrière le rideau il n’y a rien d’horrifique là-dedans, c’était juste Shane Wesley de Crowbar qui s’était déguisé en membre de Alunah au sein d’un morceau pour faire peur aux puristes. A présent on peut partir à la recherche de quelques agapes de fin de mission qui satisferont nos envies bien plus grasses et beaucoup moins raisonnables.

En pour celles et ceux qui veulent un meilleur résumé, plein de références et de hipe, il a la chaine Youtube The Doom Dad que nous hébergeons dans notre infinie charité: https://youtu.be/tlnWoYgoduQ

 

Note de Desert-Rock
   (6,5/10)

Note des visiteurs
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