Analog Machine – Démo


(2007)

Encore un grand mystère du stoner pour ce groupe anciennement connu sous le nom de 18 Speed Tranny et tout récemment rebaptisé Analog Machine: après 3 plaques auto-produites sous leur ancien sobriquet, le groupe n’a toujours pas trouvé chaussure à son pied en matière de labels et se doit de produire de sa propre poche cette démo 4 titres.

Je ne peux m’empêcher de ma gratter la tête à l’écoute de leur travail passé et surtout à l’écoute de cette démo d’excellente facture: que faut-il faire auprès des labels pour qu’ils signent cet excellent groupe? Analog Machine est loin d’être le seul groupe dans le cas. On dirait que leur ville d’origine, Chicago, est un terrain de prédilection quant à l’occurrence de tels non-sens… Affaire à suivre…

Bon, la démo maintenant! D’excellente facture, même en auto-prod, elle nous révèle un côté plus direct et plus engagé du groupe. Tout y est très bien en place jusqu’aux bridges remplis de wah-wah. Les riffs sortent de la forge à chaud et sont ciselés façon heavy tandis que la batteur pilonne non pas l’enclume mais les fûts de main de maître en toute complicité avec le bassiste. La voix teintée de delay y trouve une place de premier choix et nous offre de sympathiques plongées dans les 80’s en évitant soigneusement les plans puffés, criards, kitsch et hautains.

Sur un départ à la Black Sab période Volume IV, nos amis entament leur parcours et bifurquent ensuite vers de gros riffs bien heavy que Monster Magnet ne renierait pas. Une section rythmique infaillible soutient pleinement l’édifice. Pas besoin de speeder, les mid-tempos font gagner de la puissance. La gratte dessert superbement les bridges avec des soli intégrant des éléments rythmiques (comprenez par là que le gratteux peut balancer un accord à l’octave plutôt que de jouer les guitar hero à tout-va).

Je suis bien conscient que l’industrie du CD souffre mais je ne comprends toujours pas: si ça continue, Desert Rock va devoir organiser une cellule terroriste spécialement dédiée à la promotion des groupes oubliés via le harcèlement intempestifs des labels. Ces El Desdichado du stoner ont pourtant bien une tour à défendre que nul ne pourra leur abolir (hommage à Gérard de Nerval). Même si leur « luth constellé (pardon, leur guitare) ne porte pas encore le soleil noir de la mélancolie » (encore merci, Gérard), on ne peut s’empêcher de penser que ces mecs doivent briller sur scène.

Contact (ils n’ont toujours pas changé les noms des sites…):
www.18speedtranny.com
www.myspace.com/18speedtranny

Thib

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