Six ans que l’Asteroid n’avait pas traversé franchement le ciel de la galaxie stoner. Rien depuis six ans donc, mis à part une rapide apparition au détour d’un split 7″ en 2012.
La présence du groupe à l’affiche du Desertfest en début d’année laissait cependant bien présager un retour du trio suédois. Il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour voir débarquer ce III, digne successeur du II qui a tourné (et qui tourne encore) longuement sur nos platines.
Le groupe démarre en douceur, dans l’obscurité lyrique de « Pale Moon » et de ses guitares plaintives. Vient ensuite le classique et doux « Last Days » qui nous rappelle le bon vieux temps et nous rassure un brin sur la forme du trio suédois : Asteroid a toujours le sens du riff, du groove, et sa musique est toujours marquée du sceau de la bivalence vocale Johannes Nilson/Robin Hirse.
Vintage visuellement, le groupe l’est également musicalement. L’ intro de « Til’ Dawn » fait monter la pression d’un cran supplémentaire : porté par un riff à la fois tranchant et rond puis par une voix rocailleuse, le morceau nous emmène allègrement vers « Wolf & Snake », véritable pivot de l’album (au sens propre comme au figuré). Construit autour d’un riff simplissime, le morceau profite de vocaux éraillés et d’une fu(zz)rieuse ligne de basse pour créer un mélange détonnant, véritable quintessence du savoir-faire suédois.
III bascule alors vers un final beaucoup plus aventureux. Hormis l’interlude aérien et mélodique « Silver & Gold », ce sont en effet deux brûlots stoner qui viennent clore ce nouvel opus. « Them Calling » tout d’abord, invitation-incantation à rejoindre le groupe aux portes de l’enfer témoigne d’un Asteroid au sommet de son art. Une intro simple et efficace qui ouvre naturellement sur un étalage de fuzz, et un refrain chanté de façon binomiale donnent au morceau une profondeur abyssale pour l’ériger en véritable hymne de ralliement.
C’est alors « Mr. Strange », septième et dernier titre de cet album, qui se charge de faire redescendre légèrement le rythme des palpitants et de disperser les troupes. Très axé seventies au départ, le titre profite d’un riff plus “moderne” et ciselé à la perfection pour basculer vers un stoner “contemporain” sur son final.
Le groupe suédois n’a donc absolument rien perdu de sa fougue, et possède toujours autant de classe. Seul (léger) bémol, ce nouveau passage de l’Asteroid dans la galaxie stoner ne dure que 36 petites minutes. Raison de plus donc pour ne pas rater ce III qui devrait figurer en bonne place dans de nombreux tops de fin d’année.
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