Autoa annonce d’emblée la couleur : ils sont le groupe punk le plus doom ou le groupe doom le plus punk. Ce premier CD enregistré en une prise et sans overdubs nous présente huit morceaux dont sept sont exclusivement instrumentaux. Le trio a fait appel à Carlos Desastre du groupe postpunk Despues De Nunca pour pousser la chansonnette, en espagnol, sur ‘Homigas’ morceau très doom qui correspond assez bien au télescopage d’High On Fire avec les Heroes Del Silencio. Les compositions de cette production se succèdent sans se cloner et c’est fort agréable. Les Basques vont de morceaux extrêmement doom comme ‘Breakin The Wall Of Grass’ à des compositions très jazzy (‘Tendon City’) en passant par de longues plages aux structures très alambiquées comme l’impressionnant ‘Sendero’ et ses dix-sept minutes qui démarrent de manière intimiste pour se terminer dans un véritable chaos de décibels. Les amateurs apprécieront la présence, au centre du booklet, d’une œuvre de Brueghel qui illustre assez bien la situation géopolitique actuelle.
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