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Bigelf – Hex

Bigelf (à écrire attaché), c’est un groupe de la même veine que The Golden Pig Electric Blues Band (dont j’espère vous parler prochainement (comprenez : quand j’aurai réussi à me procurer les albums)) ou plutôt leurs prédécesseurs, mais en version raffinée. Si vous ne connaissez ni l’un ni l’autre, laissez moi vous résumer la chose :

Des musiciens qui brassent des influences diverses : Pink Floyd, Beatles & Black Sabbath en particulier, réussissant à faire cohabiter les styles propres à chacun dans un même morceau tout en nous évitant à parvenir à différencier les divers gimmicks. Un peu comme si Waters, Lennon, Mc Cartney, Iommi et Geezer avaient décidé de jammer ensemble. Le rêve non ? Eh bien, si sur leurs deux précédents albums, l’idée était déjà là sans parvenir à l’homogénéité parfaite, sur ‘Hex’, le rêve est devenu réalité.

Imaginez un jam entre les musiciens précités, enregistré sur des bandes en provenance directe des 70’s, mais avec une production énorme actuelle (celle que j’adore, massive mais pas tape à l’œil). Sauf qu’en règle générale, me ferez-vous remarquer, qui dit jam dit improvisation et donc, en toute logique, déchets. C’est là que je vous ris au nez (ne le prenez pas mal, c’est pour la chro). Puisqu’il ne s’agit pas d’un vrai jam, juste des musiciens qui ont fait comme si, rien n’est à jeter ! C’est assez incroyable pour être souligné, mais aucun morceau n’est plus faible qu’un autre, un tel niveau d’excellence, c’est rare.
On passe de gros riffs sabbathiens assénés sans modération à ceux plus planants dignes du flamand rose, soutenus lors des refrains par des chœurs beatlesiaques mirifiques et un orgue Hammond omniprésent aux chaleureuses sonorités. Certains thèmes reviennent au long de l’album, mais aucun ennui ne guette, uniquement une vague et sympathique impression de déjà-entendu qui permet de rentrer immédiatement dans ces morceaux pourtant déjà fort accrocheurs.

Je ne saurai que conseiller à tout amateur de ces chères décennies disparues de jeter une oreille à cette production, prouvant qu’à l’heure actuelle, certains sont parvenus à retrouver cette passion, le cachet qui fait tant le charme des disques d’antan. Reste à espérer que les problèmes d’ordre contractuels entre Bigelf et leur maison de disque pourront un jour se régler et les sortir de leur mutisme musical qui entame déjà sa quatrième année.

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