Bismut est un trio hollandais dans la catégorie basse/batterie au service d’un guitariste omniprésent. Du coup, qu’est ce qui distingue ce groupe des autres dans un milieu hyper saturé ?
Bien difficile de trouver les arguments sauf à vous dire que vous devez absolument leur donner une chance car les ignorer c’est risquer de passer à côté d’un groupe que vous pourriez adorer.
Bref, sur le papier, pas grand-chose de différent avec la pléthore de trios du genre. La section basse/batterie est impeccable et fait le boulot. Pas trop mis en avant, le bassiste et batteur n’en sont pas moins très solides et si on se concentre sur l’un ou l’autre, on découvre même de jolies lignes de basse par-ci par-là et quelques envolées de batterie franchement sympathiques.
Mais bien sûr, le grand attrait du groupe c’est son guitariste. Le bougre est fichtrement talentueux et régalera certainement les plus exigeants des auditeurs amateurs de ce style de performance.
Mais à part cela, vous me direz… Car là encore, je coche ce que valident déjà pas mal de combos.
Et là c’est bien plus subjectif. Les compos sont excellentes. Nik Linders car c’est son nom, multiplie les riffs, enchaîne les variations et si vous aimez quand c’est copieux, vous allez être servis. C’est très difficile d’expliquer pourquoi un riff vous touche, pourquoi cet enchaînement de notes plus ou moins court vous fait frétiller les oreilles et inconsciemment bouger la tête. Et là, c’est le cas pour moi. Chacun des 5 titres contient ces petites merveilles, ces petits riffs qui vous vrillent le cerveau illico. Et je suis très sérieux en plaçant certains d’entre eux parmi les plus efficaces que j’ai entendus depuis bien longtemps.
Ne vous inquiétez pas, la machine à riff est tout aussi capable de vous balancer des solos d’une dinguerie stratosphérique et qui viennent compléter le tout majestueusement.
Finalement, Ausdauer est un album à mettre dans le haut du panier. Objectivement aucun défaut et tout pour plaire.
Alors oui, certains iront jeter une oreille et se diront que cette chronique est trop dithyrambique. C’est le côté subjectif. Mais d’autres se diront, ah oui, quand même, c’est méchamment bon ce truc. Et ils seront nombreux.
Ensuite, que vous soyez dans la première ou seconde catégorie, n’oubliez pas une chose, ce genre de groupes, c’est en live que ça prend tout son sens. Si vous voyez leur nom en festival, allez les voir, je vous assure que vous serez comblés et je parle en connaissance de cause.
(Pour donner votre note,
cliquez sur le nombre de cactus voulus)