On associe plus aisément Malaga aux allemands vêtus de t-shirts Bitbürger Pils outrageusement déformés par d’élégantes excroissances abdominales qu’au rock’n’roll sale et sulfureux. Et voilà que déboule The Blackberry Clouds, avenant quatuor, manifestement abreuvé de british blues rock tel qu’il se pratiquait dans les sixties. On pense aux Stones. On pense aux Animals. On pense aux Yardbirds période Jeff Beck. On reçoit des riffs de fuzz et de distorsion, du feed back et de l’écho. Chorus fiévreux et inspirés. La voix, nasillarde et bluesy, proche de celle de P.W. Long’s Reelfoot, ancien chanteur des merveilleux Mule, fait le reste. Aucun doute, ces mecs là s’amusent comme des petits fous. Et nous avec. Ils explorent et ré-exploitent une période musicale que j’ai rarement le réflexe de faire fonctionner sur ma platine. J’ai tort. Lorsque cela se produit, l’instant est pourtant délicieux. Ecoutez « Give it up ! » pour vous en convaincre. Effet de la « movida » ? Réaction à la germanisation des parties les plus ensoleillées de l’Espagne ? Quoiqu’il en soit, ces ibères ont énormément de style.
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