Bong – Thought And Existence


Bienvenue dans l’espace. Plus qu’un album, le nouvel opus de Bong intitulé « Thought and existence » est clairement un concept drone- psyché-doom bien barré mais loin d’être inintéressant. La galette ne compte que deux titres pour 36 minutes de voyage vers de nouvelles contrées musicales, mais suffisant pour rassasier les oreilles de l’auditeur. Et puis avec une pochette comme celle-ci, on doit au moins tenter le coup.

« The Golden fields », premier morceau de l’album, nous donne l’impression de flotter dans le néant avec comme seul horizon un trou noir à perte de vue. Bong ne révolutionne pas le genre mais propose tout de même quelque chose de différent. Chaque coup de cymbale ou de grosse caisse est millimétré pour créer cette atmosphère à la fois lourde, pesante et apaisante. C’est bien la batterie qui mène la danse tout au long de l’album, appuyée par une guitare faisant ici explicitement référence à un certain Matt Pike, prouvant que trois notes répétées en boucles pendant de longues minutes peuvent avoir beaucoup d’effet sur nos âmes si sensibles. La lourdeur de la batterie et de la basse se mêle parfaitement aux envolées fuziennes de la gratte qui semblent ne jamais vouloir s’arrêter…

Seul (petit) bémol: la voix. Un genre de borborygme calé sans trop de raison en plein milieu de la chanson et qui n’a que très peu d’intérêt. Il y en a trop ou pas assez, et les vocalises nous laissent un petit goût amer en bouche… mais que pour quelques instants, heureusement.

« Tlön, Uqbar, Orbis Tertius »  deuxième (et dernier) titre de l’album est dans la même lignée que son prédécesseur: envoûtant et ravageur. Même thème, même ambiance et même puissance pour 19 minutes de plaisir supplémentaires. On s’envole même un peu plus haut dans cet espace infini et malgré la durée de la chanson, on est quelque peu déçu quand la section rythmique se volatilise définitivement, ne laissant que ces trois-quatre notes de guitares planantes se désagreger… Dès la première écoute, l’envie de rembobiner et de recommencer au début se fait ressentir, pour mieux capter les détails de ce concept qui vaut plus que le détour.

Note de Desert-Rock
   (7/10)

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